La déclaration adoptée le 4 mai à Paris qui à été remise au président de la république M. Nicolas Sarkozy durant le 90ème anniversaire de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est pour les sociétés nationales l’occasion de promouvoir et de réaffirmer leur volonté d'engager leurs forces dans une véritable culture de la prévention en tant que priorité humanitaire.

A l'occasion du 90ème anniversaire de la Fédération Internationale des Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, son président, M. Juan Manuel Suárez del Toro Rivero, celui de la Croix-Rouge française le Professeur Jean-François Mattei ainsi que l'ensemble des membres du conseil de direction de la FICR unissent leur voix dans la déclaration de Paris pour rappeler le rôle essentiel joué par de simples volontaires et bénévoles lors des grandes crises humanitaires qui ont jalonné les dernières décennies. Tirant les leçons du passé, et aux regards des défis d'aujourd'hui, ils pointent du doigt les grandes priorités humanitaires de notre temps, à commencer par la nécessité d'une culture de prévention, concrète et effective à tous les échelons.

Un nouveau souffle au principe d'humanité

Aujourd'hui 2,6 milliards de personnes sont dites « vulnérables », soit près de la moitié de la population mondiale...

Les chiffres qui façonnent notre avenir donnent le vertige, allant jusqu'à retirer toute signification au mot "million": 1 000 millions de personnes n'ont pas d'accès approprié à l'eau; et ils seront 1 800 millions de plus d'ici 2080 si rien n'est fait (Programme des Nations Unies pour le développement, 2008).

L'augmentation annoncée de la température de 3 à 4 % aurait pour conséquence le déplacement de 330 millions de personnes en raison d'inondations permanentes. En plus des 500 millions actuels, entre 220 et 400 millions de personnes supplémentaires pourraient demain, pour les mêmes raisons, être exposées à la malaria - maladie qui emporte chaque année 1 million d'individus.

A cet égard, Le diagnostic des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est clair. La simple réponse aux catastrophes ne suffit pas. Non seulement parce que ces dernières vont probablement s'intensifier, mais aussi parce qu'on ne peut pas se contenter de travailler sur les symptômes.

Plus de 90% de l'aide internationale reste canalisée sur les urgences, se vouant à l'imprévisible plus qu'à la promotion des personnes. L'effort doit se porter ailleurs. Sur les mécanismes de prévention et d'alerte précoce par exemple.

En novembre 2009, à Nairobi, la 17e Assemblée générale de la Fédération internationale sera l'occasion d'adopter la stratégie de la Fédération retranscrite dans l'appel de Paris.

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