Une urgence chasse l’autre. Face à l’afflux de réfugiés syriens en majorité vers la Grèce, la Fédération internationale sollicite la mobilisation des sociétés nationales pour soutenir les actions de la Croix-Rouge hellénique, débordée par la situation. La Croix-Rouge française a répondu à cet appel et déploiera dans les prochains jours une équipe d’urgentistes à la frontière avec la Macédoine.

Ils arrivent chaque jour par milliers. Ce sont en grande majorité des Syriens, mais aussi des Afghans ou des Pakistanais, arrivant de Turquie et cherchant à rejoindre l’Europe via la Grèce. Les sites de transit saturent, les délais d’attente s’allongent de plus en plus face à ces arrivées massives. Les dispositifs d’accueil comme la prise en charge sanitaire sont devenus insuffisants. En conséquence, la Croix-Rouge hellénique a demandé des renforts d’urgence à la fédération internationale (FICR) sur deux sites : l’île de Samos, très proche de la Turquie, où la Croix-Rouge espagnole va se déployer, et Idomeni, lieu de passage important situé à la frontière avec la Macédoine, où la Croix-Rouge française et la Croix-Rouge norvégienne arriveront la semaine prochaine. Sur chacun de ces sites, une aide médicale d’urgence est indispensable. Les réfugiés souffrent principalement d’infections de la peau, de fièvre, de blessures diverses… Ils nécessitent également des examens de santé plus approfondis qui ne peuvent être effectués à l’heure actuelle. Il n’y a pour l’heure que de simples postes de secours.

Sur Samos comme à Idomeni, une clinique mobile va donc être installée, accompagnée d’une équipe d’urgentistes. La Croix-Rouge française et la Croix-Rouge norvégienne ont mobilisé   pour leur part onze équipiers de réponse aux urgences (ERU) : 1 chef d’équipe, deux médecins, deux infirmiers, une sage-femme, deux logisticiens, 1 administratif, 2 spécialistes du soutien psychosocial. Il existe deux hôpitaux proches de la zone mais pas de service ambulancier ; Les soins sont donc effectués pour le moment sous simple tente par des infirmiers et des volontaires de la Croix-Rouge grecque qui ne peuvent plus faire face à l’afflux de patients. De même, il est nécessaire de mettre en place très vite des infrastructures d’assainissement et des structures d’accueil plus adaptées. La mise en place d’un camp de transit est à l’étude afin de pouvoir offrir des conditions d’accueil dignes à ces personnes.

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