Dans la région Grand Ouest qui couvre la Bretagne, le Centre-Val-de-Loire et les Pays de la Loire, dix équipes de médiateurs LAC sont opérants à ce jour (2 mars 2021) dans dix des 15 départements. La délégation régionale de la Croix-Rouge française se félicite de cette nouvelle mission qui non seulement montre toute sa pertinence, mais renforce également les liens entre nos établissements et les bénévoles. Interview de Ludovic Le Merrer, directeur régional Grand Ouest.

Quel regard portez-vous sur cette nouvelle mission, quelques semaines après son lancement dans votre région ?

S’il est encore trop tôt pour dresser un bilan, il est évident que cette mission s’inscrit pleinement dans notre rôle d’auxiliaire des pouvoirs publics. Nous avons d’ailleurs co-construit le dispositif avec les tutelles (ARS et préfectures), en nous appuyant sur notre expertise du terrain et des métiers du médico-social et du sanitaire. De la même façon que nous participons à la campagne de vaccination ou de dépistage, il me semble logique de participer à cette nouvelle mission. Celle-ci nous donne l’opportunité de créer un nouveau métier, de remobiliser les acteurs de terrain et de redonner du sens à l’action dans une crise qui dure. En outre, et c’est essentiel selon moi, cette mission permet de faire travailler ensemble nos salariés en établissement avec nos bénévoles, alors qu’ils ne se connaissaient pas forcément jusque-là. Ils se sont découverts mutuellement et cela a renforcé le sentiment d’appartenance à notre organisation.

Vous faites partie des principaux opérateurs déployés sur ce dispositif. Où intervenez-vous et quelles actions menez-vous ?

Nous venons en effet de former une dixième équipe mobile pour un déploiement en Vendée. Nous avons recruté 50 personnes à ce jour, via Pôle Emploi principalement. Les salariés interviennent plutôt en semaine et les bénévoles durant le week-end. Les médiateurs interviennent en entreprises, dans les écoles, collèges et établissements d’enseignement supérieur. La mission est la même partout : réalisation de tests nasopharyngés, communication auprès des cas positifs et listing des personnes contact. Nous effectuons donc un vrai traçage. En outre, nous avons ajouté une mission complémentaire de prévention, autrement dit nous sensibilisons la population sur les mesures d’isolement, sur l’intérêt des tests, de la vaccination, etc. 

Comment est organisée la mission sur les différents territoires de la région ?

Le pilotage diffère d’une région à l’autre : en Loire-Atlantique, la coordination des 2 équipes se fait par la direction régionale, tandis qu’en Centre-Val-de-Loire, les 6 équipes sont rattachées à notre établissement Bel-Air (Tours), spécialisé en médecine physique et de réadaptation. En Vendée et dans le Morbihan, les équipes sont pilotées par la délégation territoriale bénévole. Nous avons mis en place une veille au niveau inter-régional et développé des outils et supports afin de partager nos informations. Par ailleurs, nous mettons en relations les nouvelles équipes avec les plus expérimentées afin de favoriser le partage des bonnes pratiques sur le terrain. Là encore, ce procédé permet de créer du lien entre les différents acteurs.

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