De l’appel d’urgence à l’hébergement, de l’orientation à l’accompagnement global des personnes, le pôle de lutte contre les exclusions est présent à chaque étape.

Dans le Val-de-Marne, le pôle de lutte contre les exclusions de la Croix-Rouge française intervient à toutes les étapes du parcours des personnes en situation de précarité. Samu social, 115, hébergement d’urgence, de réinsertion, aide au logement, lits halte soin santé … Les équipes se mobilisent autour de deux axes forts : l’accueil inconditionnel et l’accompagnement adapté.

« Bonjour Madame, est-ce la première fois que vous nous appelez ? Non ? Je vais donc vous retrouver dans notre base de données, ce qui facilitera les démarches pour ce soir… » Ce mardi, les téléphones ne cessent de sonner sur le plateau du 115… En période hivernale, il peut y avoir jusqu’à 2000 appels par jour. Les écoutants de régulation de cette plateforme travaillent au sein du service intégré de l’accueil et de l’orientation (SIAO) unique du Val-de-Marne. Dans les locaux, on y trouve également le SIAO urgence (écoute, orientation, hébergement), le SIAO insertion et le dispositif AVDL (accompagnement vers et dans le logement).

Référents personnels

De l’appel d’urgence à l’hébergement, de l’orientation à l’accompagnement global des personnes, le pôle de lutte contre les exclusions est présent à chaque étape. « Notre objectif est de veiller à la continuité de la prise en charge, tout au long du parcours de la personne, en s’appuyant notamment sur la mise en place de référents personnels », explique Françoise Bousquet, directrice du pôle de lutte contre les exclusions du 94. La question du parcours est ainsi fondamentale : si le SIAO est l’un des maillons incontournables de la chaîne, la Croix-Rouge poursuit son accompagnement dans tout le département, en particulier dans ses structures d’hébergement.

Solution adaptée

Accueil de jour, centres d’hébergement, structure familles… Le pôle exclusion de la Croix-Rouge française gère plusieurs établissements spécifiques, qui permettent de proposer une solution adaptée à la situation des publics. A Vitry-sur-Seine, un accueil de jour et un centre d’hébergement d’urgence ont ouvert leurs portes il y a quatre ans. Charif Oumelkir, chef de service, présente les lieux : « au rez-de-chaussée, une grande salle où l’on peut prendre les repas, distribués chaque jour. A côté, un salon où patienter, les bureaux des travailleurs sociaux, une buanderie et des sanitaires. Nous proposons également un service de domiciliation administrative, étape incontournable pour l’accès aux droits : 1000 personnes y sont inscrites. »

Trajectoire et réinsertion

Dans les étages, au-dessus de l’accueil de jour qui ne désemplit pas, on trouve les chambres du CHU. Celui-ci compte 41 places, également réparties entre hommes et femmes. La journée, les chambres sont fermées, pour que les résidents puissent réaliser les démarches nécessaires à leur réinsertion. Avec ce cheminement du 115 au logement pérenne, la notion de trajectoire est palpable tout au long de la prise en charge des personnes accompagnées par la Croix-Rouge du département. « Notre philosophie ? On ne demande pas à la personne de s’adapter à nos dispositifs. C’est nous qui nous adaptons à la personne », conclut Françoise Bousquet.

Anne-Lucie Acar

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