Plus de quatre ans après le tsunami, la Croix-Rouge française est toujours présente en Indonésie et travaille depuis 2005 sur la préparation et la réponse aux catastrophes naturelles. Par la mise en place de centres opérationnels de crise et la sensibilisation des populations à la réduction des désastres.

Après l’urgence et la reconstruction, les fonds alloués au tsunami ont permis à la Croix-Rouge française de mettre en œuvre un programme à plus long terme visant à aider les autorités indonésiennes à faire face à d’éventuels désastres. En effet, le pays est régulièrement touché par des catastrophes naturelles (cyclones, inondations, tremblements de terre…).

Ce programme de protection civile, mené conjointement avec le gouvernement français, la Croix-Rouge Indonésienne et L’Agence Nationale de gestion des désastres (le BNPB) du pays comporte deux volets : la construction de trois centres opérationnels de crise et la sensibilisation des populations à ces problématiques dans 6 provinces du pays.Trois centres opérationnels de crise (COC)

A Bali, Yogyakarta et Jambi, Croix-Rouge française et Croix-Rouge indonésienne construisent des COC, structures qui ont plusieurs fonctions en cas de catastrophe. D’une part, une fonction d’alerte précoce, c’est-à-dire qu’en lien avec toutes les agences techniques du pays, le centre a pour mission de transmettre les alertes aux populations ainsi qu’aux autorités locales. D’autre part, une fonction de commandement, puisque c’est à partir du COC, que va être gérée la coordination de tous les acteurs qui jouent un rôle en cas de désastre.

Le COC est donc un centre d’information et de communication, de regroupement des informations et de leur gestion.La construction des deux premiers centres (Bali et Yogyakarta) est terminée et les bâtiments ont été remis officiellement aux autorités gouvernementales. Le centre de Jambi est en cours de construction.

Pour équiper ces structures, un matériel informatique très pointu est requis comprenant des bases de données et un SIG (système d’information géographique). Il va aussi falloir installer un système de communication (téléphonie, équipement radio…) géré par un serveur intelligent, afin que la liaison ne soit jamais interrompue même dans les pires circonstances.Parallèlement, l’écriture des procédures opérationnelles est en cours, qui va servir de base à la formation des 20 à 30 personnes qui seront amenées à travailler dans chaque centre, fonctionnant 24heures sur 24 et 7 jours sur 7.Sensibilisation des communautés.

Par ailleurs, des activités de sensibilisation des populations vulnérables ont été mises en place, dans 18 villages des six provinces couvertes par le programme (à savoir Nanggroe Aceh Darussalam/Bener Meriah, West Sumatra/Padang, Jambi/Kerinci, Jakarta/North Jakarta, Yogyakarta/Gunung Kidul, Bali/Buleleng). Toujours en partenariat avec la Croix-Rouge indonésienne, la CRF a aidé à former des équipes d’action communautaires, véritables relais auprès des populations en cas de catastrophe. Ces équipes ont été formées aux premiers secours mais aussi à toutes les actions nécessaires en cas de catastrophe, comme guider une population jusqu’à un endroit sur, monter un camp de réfugiés, avec des abris, des latrines et un accès à l’eau, des distributions de nourriture, de couvertures, l’établissement d’un centre de soin d’urgence…

Des simulations ont été organisées dans les provinces et les exercices ont déjà montré que les équipes sont prêtes à agir en cas de catastrophe !

Ce programme communautaire doit prendre fin en septembre prochain quand les dernières activités de sensibilisation auprès des populations auront été réalisées, alors que les COC seront activés dans chaque province début 2010.