Les 3, 4 et 5 avril, les îles Salomon on été touchées par une dépression tropicale et de fortes précipitations provoquant d’importantes inondations à Honiara, principalement, sur l’île de Guadalcanal. Les inondations ont affecté près de 52 000 personnes, causant la mort de 21 personnes.

En date du 13 avril 2014, 25 personnes étaient toujours portées disparues. Les pluies torrentielles ont causé d’importants dégâts matériels, endommageant routes, ponts, habitations, jardins et écoles à Honiara principalement, et dans une moindre mesure dans les provinces de Makira, Malaita et Isabel. De fait, plus de 9 000 personnes ont été déplacées et se trouvent actuellement dans les 24 centres d’évacuation opérationnels à Honiara.

Face à l’urgence, le Mouvement international Croix-Rouge, les ONG (Oxfam, Save the Children, World Vision, etc.) et les agences des Nations Unies (UNICEF, UNHCR, PAM…) présentes sur le terrain soutiennent le gouvernement et le Bureau National de gestion des catastrophes (NDMO-National Disaster Management Office) dans la mise en place d’un plan de réponse adapté aux besoins de la population. Les distributions d’aide alimentaire et de produits de première nécessité ont commencé dans les centres d’évacuation opérationnels. Une cinquantaine de volontaires de la Croix-Rouge Salomon (SIRCS) engagés à Honiara et sur l’île de Guadalcanal sont soutenus par la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et les délégations Croix-Rouge française, australienne, et néo-zélandaise.

L’une des priorités reste l’approvisionnement en eau potable des centres d’évacuation à Honiara et dans l’ensemble de la province de Guadalcanal.  Trois unités NOMAD de purification de l’eau ont été déployées, permettant au personnel et aux volontaires de distribuer 216 535 litres depuis le 6 avril. Deux autres unités provenant d'Australie et de la Croix-Rouge française sont attendues afin d’accroître l’approvisionnement en eau.

Parallèlement, la Croix-Rouge française appuie la Croix-Rouge des Salomon et les autorités locales compétentes afin de dresser un premier bilan des dommages, d’identifier des réponses adéquates, de recenser et d’évaluer les besoins immédiats en eau, nourriture et kits non-alimentaires dans les zones touchées (couverture, ustensile de cuisine, vêtements, moustiquaires, kits d’hygiène, etc.). Le détail de ces estimations doit être soumis au NDMO le 22 avril prochain.

Camille Tignon