Selon l’étude IFOP pour la Croix-Rouge française, « La préparation des Français, des Allemands, des Italiens et des Hollandais face aux situations d’urgence », les résultats sont clairs : pas inquiets, mal informés, peu impliqués, insuffisamment formés aux gestes qui sauvent, les Français ne sont pas préparés aux catastrophes.

Les français n’ont pas la culture du risque et de la prévention. Parce que le citoyen est un acteur essentiel de la chaîne de secours, la Croix-Rouge française, précurseur et référence en matière de secourisme, alerte sur l’enjeu majeur que représente la prévention et la préparation aux catastrophes. Depuis plus de 10 ans, le nombre de catastrophes en France, comme à l’étranger, ne cesse d’augmenter, avec toujours plus de fréquence et de violence et pourtant 62% des Français se sentent peu concernés. Ils ne sont pas préoccupés par les risques potentiels pour leur santé ou leur vie qu’ils pourraient rencontrer dans leur quotidien. Ils pensent que ça n’arrive qu’aux autres : 64% considèrent le pays comme étant exposé à des dangers, mais seulement 33% estiment que ces risques sont importants dans leur région. Moins d’une personne sur deux se sent suffisamment informée sur l’attitude à adopter, 55% seulement disent avoir déjà été confrontés aux messages d’alerte diffusés à la radio ou à la télévision parmi lesquels, plus de la moitié n’a pris aucune mesure spécifique. Alors que paradoxalement, ils considèrent qu’ils sont en capacité de réagir, les Français sont globalement beaucoup moins formés aux gestes qui sauvent que d’autres européens : 46% des Français disent avoir déjà bénéficié d’une formation ou d’une initiation aux gestes des premiers secours, contre 74% des Allemands. Plus rassurant quand même, 71% des Français considèrent avoir besoin de suivre une formation aux premiers secours. Qu’elle soit quotidienne (accidents de la vie courante) ou exceptionnelle (catastrophe naturelle, technologique, etc.), une catastrophe peut avoir des conséquences significatives et devenir un désastre familial. A tout moment, chaque citoyen peut être confronté à un évènement traumatisant. Première victime potentielle il en est aussi le premier témoin et donc le premier à pouvoir intervenir en attendant l’arrivée des secours. Comprendre et connaître son environnement, les risques encourus, les mesures à adopter pour y faire face et les moyens de se protéger contribuent à accroître la résilience de la personne, à la rendre actrice de sa sécurité et permettent de réduire les conséquences d’une catastrophe. Aujourd’hui, la Croix-Rouge française a décidé d’associer aux formations aux gestes qui sauvent, des modules intégrant la prévention et la préparation aux catastrophes pour permettre aux citoyens de prendre conscience de leur vulnérabilité face à une catastrophe, individuelle ou collective et les sensibiliser à la culture du risque et de la prévention En rapportant les chiffres allant de 1997à 2006, à ceux de la décennie précédente (1987-1996), le nombre des catastrophes recensées dans le monde est passé de 4241 à 6806, soit une augmentation de 60%. Durant la même période, le bilan en vies humaines de ces événements a doublé, passant de plus de 600.000 à plus de 1,2 million de morts, et le nombre de personnes affectées par an a augmenté de 17%, passant d’environ 230 à 270 millions. Rapport sur les catastrophes dans le monde 2007, publié par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR)