D’un mode d’engagement assez uniforme, nous sommes passés au cours de ces dernières décennies à une diversification des modes d’engagement, allant du bénévolat d’un jour pour des événements exceptionnels, à un bénévolat de plus en plus professionnel.Découvrez toute l'étendue de nos missions et les toutes nouvelles formes de bénévolat à la Croix-Rouge française

L’URGENCE ET LE SECOURISME

La CRF compte dans ses rangs 10 000 équipiers secouristes intervenant sur tous les fronts de l’urgence et dans des situations d’exception (inondations, tempêtes, catastrophes industrielles…), ainsi que dans le domaine de la prévention et de la formation aux gestes de premiers secours. Le panel de formations destinées à la fois aux équipiers secouristes et au grand public, est d’ailleurs régulièrement complété (par l’initiation à la réduction des risques notamment et l’utilisation du défibrillateur), et les bénévoles recyclés chaque année, parce que le secourisme est un monde en évolution permanente qui exige, quelque soit le niveau de qualification du bénévole, à la fois des compétences techniques, pédagogiques et médicales. De fait, la valorisation des compétences dans ce secteur d’activité est validé d’office par des diplômes ou des formations reconnues.

  • 118 284 personnes formées aux premiers secours (IPS ou PSC 1) ;

  • Dispositifs prévisionnels : 51 282 postes de secours réalisés et 62 077 personnes prises en

  • charge ;

  • Prompts secours : 11 360 postes de secours réalisés pour les SAMU et/ou pour les sapeurs pompiers (plus de 17 500 personnes prises en charge au cours de 16 820 interventions) ;

  • 97 alertes dans 37 départements pour des opérations d’urgence.

(SOURCE : L’ESSENTIEL 2009)

LE CORPS DE RÉSERVE DE L’URGENCE : À SITUATION D’EXCEPTION, DES BÉNÉVOLES OCCASIONNELS

Pour répondre à l’augmentation des situations d’urgence et à l’évolution sociétale, le conseil d’administration de décembre 2009 a décidé de doter l’association de moyens humains supplémentaires en créant ce corps de réservistes, constitué de bénévoles formés et mobilisable en cas d’alerte exceptionnelle. Le CRU s’inscrit dans le dispositif de prévention et de formation de la CRF (formation ou initiation aux premiers secours, à l’utilisation du défibrillateur, initiation à la réduction des risques) en mettant le citoyen au cœur de la chaîne de secours. Après une expérimentation concluante menée dans quelques départements pilotes, l’association incite chaque délégation à mettre en place ce dispositif sur tout le territoire.

L’ACTION SOCIALE

32 000 bénévoles agissent chaque jour auprès des personnes les plus démunies pour lutter contre l’exclusion et la précarité. La diversité des missions menées dans ce domaine est immense. Ecoute, orientation, aide matérielle ou financière, hébergement… Quelques chiffres pour illustrer nos champs d’action :

  • 50 millions de repas distribués à plus de 500 000 personnes tout au long de l’année.

  • 210 000 personnes rencontrées lors des sorties des 130 SAMU sociaux et équipes mobiles.

  • 633 lieux de distribution alimentaire et 750 lieux de distribution vestimentaire.

  • 1 800 places d’urgence et d’insertion.

  • 2 593 enfants accueillis dans les 43 structures relevant de la petite enfance.

  • 1 800 personnes ont bénéficié d’un programme d’apprentissage de la langue française.

  • 110 bénévoles agissent dans 90 prisons ; 19 000 personnes écoutées par les 42 bénévoles écoutants de Croix-Rouge Ecoute.

  • 7 000 visites médicales et 5 000 visites sociales dans les 10 antennes médicales et sociales.

(SOURCE : L’ESSENTIEL 2009)

QUAND BÉNÉVOLES ET SALARIÉS SE RENCONTRENT

La volonté de renforcer la cohésion entre les 50 000 bénévoles et 17 000 salariés que compte la CRF est très forte au sein de l’association. Et pour cause, lorsqu’elle existe, elle apporte une valeur ajoutée incontestable à nos actions. Les frontières entre ces deux univers, ces deux cultures que constituent les délégations et les établissements sont de plus en plus poreuses.

EXEMPLES :

 

à Toulouse, des bénévoles se consacrent à l’éveil artistique des enfants hospitalisés ; dans la Drôme, ils épaulent les salariés de l’Institut médico-éducatif et accompagnent les jeunes pensionnaires lors de leurs sorties de l’institution ; en Vendée, une équipe bénévole rend visite aux patients du Centre de médecine physique et de réadaptation de Saint-Jean-de-Monts. Une convention a même été signée entre l’établissement et la délégation départementale de la Croix-Rouge pour institutionnaliser cette action ; enfin, les bénévoles succèdent parfois aux infirmières de soins à domicile pour tenir compagnie ou aider des patients âgés et isolés dans leur quotidien. Notons également que des bénévoles sont présents au sein des conseils de surveillance de tous les établissements de la Croix-Rouge française. A l’inverse, aujourd’hui des centres de gestion, tenus par des salariés, traitent la comptabilité de quinze, vingt ou trente délégations locales. Ces passerelles contribuent indéniablement à renforcer le sentiment d’appartenance à la Croix-Rouge dans son ensemble.

LES EQUIPIERS DE RÉPONSES AUX URGENCES HUMANITAIRES (ERU) : VOLONTAIRES DE L’URGENCE

Mobilisés sur les grandes catastrophes partout dans le monde, ils sont en quelque sorte la vitrine de la CRF à l’international. Ces urgentistes représentent une catégorie à part de volontaires. Ce sont avant tout des professionnels (médecins, ingénieurs, techniciens…), spécialistes de l’eau et l’assainissement, de logistique ou en médecine…mobilisables immédiatement après une catastrophe, et dont l’engagement ne dure que le temps de l’urgence (3 semaines renouvelables, en général). L’association fait dans ce cas appel directement aux compétences de ces volontaires occasionnels, formés spécifiquement pour ce type d’intervention. Ils sont d’ailleurs au cœur du débat sur la professionnalisation du monde humanitaire...

LES ÉLUS

ils sont 10 300 membres élus au sein d’un conseil de délégation ou d’un conseil de surveillance. De plus, plusieurs milliers de bénévoles sont nommés pour assumer une fonction d’encadrement ou d’expertise. Depuis les nouveaux statuts de juin 2007, les présidents et trésoriers de délégations (locales, départementales, régionales) ont une obligation de formation. En deux ans, 2 000 d’entre eux ont suivi au moins une session. « Une façon d’entretenir, chez ces bénévoles qui sont responsables du bon fonctionnement de la maison, le sentiment d’appartenance à la Croix-Rouge et de conforter leur « culture » Croix-Rouge », assure Jean-Michel Rossignol, en charge de la formation des élus. Ce lien avec les instances nationales via la formation, est essentiel pour éviter un certain isolement mais aussi pour mieux connaître leurs pairs, élus dans des délégations voisines ou à l’autre bout de la France…

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