Lutte contre le gaspillage alimentaire
Publié le 15 octobre 2013
La Croix-Rouge française, qui s’est investie dans l’élaboration de ce Pacte en participant activement aux différents groupes de travail, veut poursuivre son engagement citoyen, notamment par le développement de ses capacités logistiques de récupération et la diffusion des bonnes pratiques.
Dans un contexte de précarité accrue, les bénévoles de l'action sociale ont reçu 8 % de bénéficiaires supplémentaires dans plus de 1 000 unités d’aide alimentaire en 2012, ce qui correspond à plus de 200 000 personnes aidées. Au-delà de l’aide matérielle, qui constitue une porte d’entrée vers notre association pour de nombreuses personnes, nos équipes se mobilisent pour offrir un accompagnement individualisé sur la durée, dans le respect de la dignité des bénéficiaires, avec pour objectif leur retour à l’autonomie.
La place de la Croix Rouge française dans la lutte contre le gaspillage alimentaire
Nos bénévoles effectuent un travail quotidien de ramasse au sein des enseignes de la grande distribution et des petits commerçants. En récupérant les denrées consommables, qui ne peuvent être mis en rayon, la Croix-Rouge constitue un maillon essentiel de la chaîne et évite ainsi un gaspillage colossal, tout en répondant aux besoins vitaux des plus démunis. En effet, ces denrées seraient, sans l’intervention des acteurs humanitaires, destinées à être détruites. Ce sont généralement des produits frais, à date limite de consommation (DLC) proche, ou des fruits et légumes ne correspondant pas aux normes esthétiques, qui sont mis à disposition des bénévoles avant l’heure d’ouverture des magasins, pour être distribués le jour même aux bénéficiaires de l’aide alimentaire. Les bénévoles ne récupèrent que des produits d’une qualité irréprochable et correspondant aux normes du Guide des bonnes pratiques d’hygiène dans la distribution de produits alimentaires par les organismes caritatifs.
Au-delà de cette intervention quotidienne dans les enseignes de distribution, nous travaillons étroitement avec des industriels agro-alimentaires ainsi qu’avec des agriculteurs pour permettre la récupération de grosses quantités non vendues au niveau des exploitations, des usines ou des plateformes logistiques.
Cette source d’approvisionnement représente aujourd’hui plus d’un tiers de l’approvisionnement en aide alimentaire de nos unités locales. Cela constitue près de 17 millions de repas pour les personnes que nous accueillons dans les centres de distribution et les épiceries sociales. Ces denrées permettent un apport indispensable au bon fonctionnement de l’aide alimentaire de notre association, en complément des denrées issues du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) et au Programme national d’aide alimentaire (PNAA).