Cette année encore, la Croix-Rouge française appelle les citoyens à faire un geste simple mais lourd de sens envers les plus démunis.

En lançant il y a trois ans la pochette solidaire, la Croix-Rouge française visait un objectif simple: créer du lien entre les personnes vivant à la rue et les citoyens qui souvent ne savent pas quel geste faire pour aider ou qui, tout simplement, n’osent pas.

Trois ans après, cette finalité est plus que d’actualité. Elle est même devenue vitale. Dans un contexte de crise financière et économique qui laisse craindre une crise sociale durable, la Croix-Rouge réaffirme l’indispensable lien social qui doit être maintenu ou créé entre les personnes exclues et les citoyens.

Avant de connaître la rue, la plupart des sans abris avaient un logement, un travail, une famille, des amis. Si pour les questions de logement et de travail, l’Etat a quelques solutions à apporter, il ne peut rien pour le maintien des liens sociaux entre citoyens et exclus. Face à cela, la Croix-Rouge française reste convaincue qu’à côté de l’action des associations, les citoyens ont un rôle majeur à jouer.

Le citoyen, maillon de la chaîne humanitaire

Ainsi, la pochette solidaire est conçue comme un objet médiateur, à la croisée des besoins des personnes sans abri (kit hygiène, adresses utiles où trouver refuge, alimentation et aide pour se réinsérer) et des attentes des citoyens : devenir acteur direct de la solidarité en un geste simple, se sentir utile et oser la rencontre.

Si les deux premières éditions ont remporté un franc succès, avec près de 20 000 pochettes vendues, la Croix-Rouge a évalué qu’en moyenne, un acheteur sur trois ne la remet pas en main propre. C’est pourquoi, consciente des freins qui peuvent retenir une personne à aller à la rencontre de sans abri, l’association souhaite sensibiliser les citoyens afin qu’ils se considèrent comme un maillon essentiel d’une chaîne humanitaire qui permet de maintenir le lien social.