Les régions du sud et du sud-ouest ont été les plus impactées par l’ouragan Matthew.

Le bilan de l’ouragan Matthew est toujours provisoire, s’aggravant au gré des résultats des évaluations effectuées sur le terrain et de l’accès progressif aux zones affectées.

Le Mouvement Croix-Rouge est mobilisé et renforce ses actions sur ses zones d’intervention.

Trois jours de deuil national ont été décrétés en Haïti. Le dernier bilan officiel de la Direction de la Protection civile s’établit à 372 morts mais reste très provisoire. Selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 750 mille personnes ont besoin d’une assistance humanitaire.

Les régions du sud et du sud-ouest ont été les plus impactées par l’ouragan Matthew. Les images prises par hélicoptère témoignent de l’ampleur des dégâts : près de 80 % des habitations auraient été détruites, ainsi que la majorité des récoltes.

La partie nord de la presqu’île a quant à elle été dévastée davantage par les pluies que par la violence des vents. Située au centre de la trajectoire de l’ouragan Matthew, la ville de Jérémie a été sévèrement touchée.

Près de 70 000 personnes seraient affectées. D’autres départements situés au nord-ouest d’Haïti ont probablement subi les effets de l’ouragan, mais beaucoup restent difficiles d’accès. C’est le cas de l’île de la Gonâve par exemple.

La réponse du Mouvement international Croix-Rouge

Le Mouvement international Croix-Rouge, fortement déployé en Haïti - une dizaine de sociétés nationales sont mobilisées – poursuit les évaluations sur le terrain. La Croix-Rouge française, en coordination avec d’autres organisations et les autorités locales, privilégie des actions sur ses zones d’intervention traditionnelles (elle est présente depuis la fin des années 1990 en Haïti).

Forte de sa connaissance du pays et de ses problématiques, la Croix-Rouge française opte pour une approche globale et multisectorielle, visant à répondre autant à l’urgence qu’à du long terme, pour plus d’efficacité.

Notre objectif, dans l’immédiat, est de renforcer notre présence et nos actions pour lesquelles notre expertise est connue et reconnue, à commencer par des actions de prévention et de réponse à l’épidémie de choléra. Le fléau risque en effet de s’amplifier à cause des nombreuses inondations signalées suite au passage de l’ouragan. A ce jour, 13 personnes ont péri de la maladie et 62 malades ont été identifiés.

La Croix-Rouge française, déjà engagée sur des projets eau et assainissement, va également renforcer ses actions dans ce domaine. De la même façon, elle espère pouvoir accroître sa réponse aux problèmes d’insécurité alimentaire (chroniques en Haïti) dans le Bas-Artibonite et sur l’île de la Gonâve, qui vont à coup sûr s’aggraver après cette catastrophe.

40 tonnes de stocks d’urgence sont également mises à disposition dans les Antilles par notre plateforme d’intervention régionale pour la zone Amérique et Caraïbes (PIRAC), comprenant notamment des kits abri et kits hygiène. En outre, des équipiers de réponse aux urgences (ERU) se tiennent prêts à partir en renfort si nécessaire.

Marc Biver, chef de la délégation Croix-Rouge française en Haïti :

« L’urgence principale, c’est le choléra. Avec les inondations, tous les points d’eau potables se retrouvent contaminés, ce qui risque de provoquer de nouvelles flambées. De janvier à avril, nous avions identifié 14 000 cas suspects. La situation risque donc de s’aggraver considérablement, c’est pourquoi la Croix-Rouge française renforce en priorité ses actions de prévention et de lutte contre le choléra. »

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