La Croix-Rouge française est intervenue ce mardi 20 novembre auprès des parlementaires européens réunis à Strasbourg, pour tenter à nouveau de les convaincre de sauver le PEAD – Plan d’aide européen aux plus démunis.

Les ministres français de la Cohésion sociale et de l'Agriculture, Marie-Arlette Carlotti et Stéphane Le Foll, se sont engagés à porter haut et fort la demande des quatre principales associations françaises menacées par la disparition ou la diminution du Plan européen d’aide aux plus démunis (PEAD), hier au Parlement de Strasbourg. La Croix-Rouge française, les Restos du cœur et la Fédération française des Banques Alimentaires avaient fait le déplacement pour alerter à nouveau sur les conséquences d’un abandon de ce dispositif, à la veille du conseil européen extraordinaire du 23 novembre prochain. Il pourrait décider du sort du PEAD. Quel sera le montant de l’enveloppe s’il est maintenu ? Le PEAD sera-t-il purement et simplement supprimé ? Intégré au Fonds social européen ?

« Nous avons rappelé à Strasbourg la nécessité d'obtenir un fond digne de ce nom pour aider, en cette période de crise économique et financière, les plus misérables d’entre nous, explique Didier Piard, directeur de l’action sociale à la Croix-Rouge française, et nous comptons sur un engagement de l’Europe dans cette bataille ! » Et de préciser qu’il faudrait « au moins 2 euros par Européen et par an pour pouvoir aider les 27 pays concernés, soit un minimum de 2 milliards sur 7 ans », précise-t-il. Or, l’enveloppe d’être largement diminuée.

Faute de décision le 23 novembre, le verdict sera probablement reporté au prochain conseil européen, en décembre. 

Les ministres se sont rendus sur le marché de fruits et légumes, apportés chaque mardi, grâce à son partenariat avec le magasin Cora de Strasbourg, accompagné d'Armand Perego, président de la Croix-Rouge d'Alsace-Lorraine.

Géraldine Drot