Destiné à la famille et aux proches des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer (ou pathologie apparentée), le programme d’information et de soutien de l’EHPAD La Ruche à Elbeuf favorise les échanges et retours d’expériences entre les aidants.

L’EHPAD La Ruche situé à Elbeuf en Seine Maritime a ouvert ses portes en avril 2014. Il compte 86 résidents dont la grande majorité souffre d’une pathologie neurodégénérative entrainant des troubles cognitifs associés parfois à des troubles du comportement.

Jessica Cannessant est psychologue au sein de l’établissement depuis son ouverture. Elle travaille en parallèle à l’Hôpital Saint Julien (antenne du CHU de Rouen) et intervient à l’Université de Rouen dans le cadre d’enseignements en Psychologie. L’année dernière, elle remarque que les familles et proches des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer et autres maladies dégénératives ne sont pas ou peu informés sur la façon dont réagir face à la maladie. En effet, malgré un diagnostic, certains n’ont pu bénéficier d’informations concrètes concernant ces pathologies et leurs évolutions. Dans certains cas également, aucun diagnostic n’a été posé, ce qui entraine une méconnaissance des troubles cognitifs et comportementaux.

En réponse à cette problématique, la psychologue décide de mettre en place un programme d’accompagnement des aidants au sein de l’EHPAD, ouvert à tous les proches des résidents de l’établissement. Sa proposition rencontre un franc succès auprès des aidants : près d’une dizaine de familles décident de s’inscrire. 

Le programme d’information et de soutien aux aidants débute alors le 17 janvier 2018, il est divisé en 6 séances mensuelles de 2h encadrées par Jessica Cannessant, sur différentes thématiques : les troubles de la mémoire et du comportement, les traitements médicamenteux, l’entrée et la vie en EHPAD, l’alimentation et les troubles associés ou encore l’accompagnement de la fin de vie…

Les séances prennent la forme de réunions en groupe restreint et identique chaque mois pour favoriser les échanges entre les participants. L’objectif est double : informer les aidants sur la pathologie et leur offrir un cadre pour échanger entre eux sur leurs expériences et bonnes pratiques. Dès la première séance, la pertinence du programme est confirmée. Si certains participants ont déjà des connaissances sur Alzheimer, ils ressentent en revanche tous une souffrance liée à la dégradation de leur proche et ont besoin de soutien de la part de la psychologue et de personnes qui sont dans la même situation.

La dernière séance a eu lieu le 16 mai et le bilan est très positif ! Mme C. qui accompagne sa maman est ravie d’avoir pu y participer : « Ce programme est vraiment intéressant et aidant. Le contact avec d’autres familles est important ».

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