Mobilisées dès les premières heures qui ont suivi le séisme en Haïti, le 12 janvier, les délégations départementales de la Croix-Rouge de Guadeloupe et de Martinique constituent un maillon capital dans la chaîne des secours : elles assurent notamment l’accueil des ressortissants français d’Haïti en transit et la mise à disposition des hommes et du matériel de la PIRAC - Plateforme d’intervention régionale pour la zone Amériques Caraïbes.

La Croix-Rouge française s’appuie, depuis le début de son déploiement en Haïti, sur les délégations de Guadeloupe et Martinique et sur sa plateforme d’intervention régionale pour la zone Amériques-Caraïbes, la PIRAC. Basée en Guadeloupe, cette plateforme logistique dispose également de deux entrepôts en Martinique et Guyane, dont les stocks sont également en cours d’acheminement vers Haïti ou sur le point de partir. La PIRAC a pour vocation de mettre à disposition des hommes et ses stocks de matériels, en cas de catastrophe. Plus de 38 tonnes de matériel de secours - 700 tentes familiales, 1 000 moustiquaires, 35 000 couvertures, 1 000 jerrycans et 500 kits hygiène, sont parties pour Saint-Domingue via le premier avion affrété par la Croix-Rouge française, puis acheminées sur Port-au-Prince par la route. Un deuxième convoi a suivi, quelques jours plus tard, transportant dix palettes de 1 000 bâches en plastique (servant d’abris ou de réservoirs d’eau). Des stocks de Martinique sont également envoyés ce jeudi 21 par voie maritime, cette fois. Le bateau, mis à disposition par la sécurité civile française, embarque environ 21 tonnes de matériels : 750 kits hygiène, 2 000 bâches en plastique, 3 900 tapis de sol, 250 kits cuisine, 2 290 couvertures et 1 500 moustiquaires. Enfin, 20 tonnes de matériel sont en attente en Guyane, pour un départ probable le week-end du 23 et 24 janvier 2010.

RENFORTS DE PERSONNELS

La PIRAC, ce sont aussi des hommes rompus aux opérations d’urgence. Ils interviennent le plus souvent à la suite de cyclones, très fréquents dans la zone Amérique-Caraïbes. Nicolas Chebroux assure la logistique sur place. La PIRAC a d’abord mis à disposition un médecin urgentiste à Port-au-Prince : Franck Huncker a été le premier médecin en poste pour la Croix-Rouge française, dans le premier dispensaire installé dans le quartier de Pétionville, aux côté de deux infirmiers de la Croix-Rouge haïtienne. La PIRAC par ailleurs été chargée de recueillir des candidatures de médecins libéraux prêts à venir renforcer l’équipe médicale Croix-Rouge en Haïti.

ACCUEIL ET SOUTIEN DES RESSORTISSANTS FRANÇAIS

Les volontaires de la Croix-Rouge de Guadeloupe sont engagés en continu depuis vendredi 15 dans l’accueil des Français rapatriés d’Haïti. Chaque jour, un avion effectue plusieurs rotations entre Port-au-Prince et Pointe-à-Pître (ou Fort-de-France), avec à son bord des ressortissants français. Ces personnes, très choquées, souvent démunies, sans argent ni vêtements, sont prises en charge à l’aéroport, durant leur transit, où un poste médical avancé a été installé. Les rapatriés sont ensuite conduits à l’hôtel où ils peuvent se reposer quelques heures avant de repartir par avion en métropole.

COLLECTE DE DONS

La mobilisation très importante des délégations d’Outre-Mer (dont St Martin) se traduit aussi par des collectes de fonds et de dons en nature. Au 26 janvier, près de 232 000 euros ont été recueillis de la part de particuliers (plus de 34 000 euros) et d’entreprises (plus de 197 600 euros), en faveur de la population haïtienne.

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