Alors que le Japon commence seulement à mesurer l’ampleur des dégâts de la catastrophe qui l’a frappé de plein fouet le 11 mars dernier, la Croix-Rouge japonaise continue son travail de soutien auprès des populations touchées par le séisme/tsunami. Et bien que la menace nucléaire ne soit pas écartée, ses équipes sont toujours à pied d’œuvre, au plus près des victimes.

Un bilan humain et matériel désastreux

Neuf sur une échelle de dix. Le séisme du 11 mars est le plus important de l’histoire du Japon. Et les pertes humaines et matérielles sont malheureusement à la hauteur de ce triste record.Le dernier bilan faisait état de :

  • 10.901 décès confirmés

  • 17.621 disparus

  • 2.777 blessés

  • 180.840 déplacés

  • 16.177 maisons entièrement détruites et 7.886 maisons partiellement détruites

  • Entre 11 et 17 milliards d’euros de pertes économiques

Et si la Croix-Rouge japonaise s’est mobilisée dès les premiers instants, elle ne fait pourtant pas seule face à l’immensité de la tâche.

Quelques chiffres de la Croix-Rouge japonaise

Jusqu’à présent, la Croix-Rouge japonaise a déployé 424 équipes médicales, comprenant quelque 3.000 membres. Actuellement, 35 de ces équipes poursuivent leur action sur le terrain.

Plus de 125.000 couvertures, 25.000 kits d’hygiène et 11.000 kits de literie ont été distribués, ainsi que 20.000 vêtements et 28.000 sous-vêtements.

Le site de rétablissement des liens familiaux a enregistré 5.619 entrées. Parmi elles, 4.187 concernent des étrangers.

Deux équipes d'évaluation des besoins se sont rendues dans les préfectures d’Iwate et Miyagi afin de visiter les centres d'accueil, rassembler les demandes et assurer la liaison avec la section de la Croix-Rouge japonaise qui a été créée pour l’occasion. Ce service permettra de planifier et de réaliser rapidement les premières activités de réhabilitation, en parallèle du secours d'urgence.

Dons

Plus de 510 millions d’euros ont d’ores et déjà été collectés grâce à une quête nationale et près de 8,5 millions d’euros ont été donnés par d’autres Sociétés nationales de la Croix-Rouge (dont la Thaïlande, le Cambodge, la Corée du Nord et du Sud, la Chine, le Vietnam, la Russie, la Nouvelle-Zélande, la Serbie, l’Estonie et l’Irlande).

Les dons nationaux seront gérés par un « Comité de versements des subventions », qui remettra une aide en espèces aux victimes. Les dons provenant de Sociétés nationales sœurs serviront, quant à eux, à des secours immédiats et aux activités de réhabilitation menées par la Croix-Rouge japonaise.

Koceila BOUHANIK