Samedi 10 septembre, à Strasbourg comme dans 170 villes de France, des initiations aux gestes qui sauvent étaient proposées gratuitement dans le cadre de la Journée mondiale des premiers secours.

Sensibiliser les jeunes

Les bénévoles de la Croix-Rouge allemande avaient fait le déplacement à Strasbourg pour le lancement officiel de la JMPS et dispenser, aux côtés de la Croix-Rouge française, des initiations aux gestes qui sauvent pour le grand public. L’association a pu ainsi présenter tout son panel de formations, adapté aux différents âges de la vie, et sensibiliser les citoyens à la réduction des risques de catastrophes. Objectif : sensibiliser les enfants et les jeunes en priorité.

« Dès que l’enfant est en capacité de s’exprimer, c’est important que les premiers secours rentrent dans son univers comme un apprentissage régulier et graduel, a déclaré Annie Burlot-Bourdil, directrice générale de la Croix-Rouge française, à l’ouverture du village Croix-Rouge, place Gutenberg.

Tout le monde peut sauver une vie quand on a appris ce qu’il faut faire. La Croix-Rouge a développé des modules de formation adaptés à tous les publics - les jeunes ou les très jeunes enfants - mais aussi des populations dont on parle un peu moins, comme les personnes présentant un handicap. » 

A l’instar de la directrice générale, de nombreux officiels ont pris la parole, se félicitant de cette initiative citoyenne et du rôle des associations. Chacun a prôné la nécessité de former les citoyens aux gestes de premiers secours, que ce soit dans le cadre d’accidents de la vie courante ou dans des circonstances exceptionnelles de type catastrophe naturelle ou attentat. 

Autour d’Armand Perego, président régional de la Croix-Rouge d’Alsace-Lorraine et administrateur national, le Maire de Strasbourg, Roland Riis, Annie Burlot-Bourdil, directrice générale de la Croix-Rouge française, et le directeur de la Croix-Rouge allemande, notamment.

Former les jeunes citoyens

En milieu de matinée, la délégation officielle s’est rendue au collège La Providence, conduite par le principal du collège Gérard Masson. « Ce cours de secourisme fait partie intégrante de la politique éducative, a-t-il affirmé.

Mais au-delà des programmes scolaires, de la pédagogie pure, on est là dans une démarche d’éducation à la citoyenneté. Les élèves doivent prendre leur place dans leur établissement scolaire, mais également, demain, dans la société. »

Former les jeunes aux premiers secours permet de construire les fondations de compétences essentielles et vitales qu’ils pourront utiliser au quotidien et tout au long de leur vie. Tel était l’objectif de cette JMPS 2016. Des dispositions législatives et réglementaires font déjà obligation au ministère de l'Éducation nationale d'introduire dans les enseignements un apprentissage des gestes de premiers secours. Il s'agit de la loi de 2004 de modernisation de la sécurité civile à la sensibilisation à la prévention des risques, aux missions des services de secours, à la formation aux premiers secours et à l'enseignement des règles générales de sécurité. 

« Si toute la population était formée aux premiers secours, nous serions dans une société plus efficace, confirme Sabrina, formatrice à l’unité locale de Illkirch Graffenstaden. 

_« Les jeunes sont donc un relais important car ils vont continuer à grandir et en rentrant chez eux ils vont en parler à leur famille, à leurs parents et les sensibiliser. »_

En ce samedi 10 septembre, une quarantaine de collégiens a participé aux initiations dans la cour de l’établissement. Certains découvraient les gestes, d’autres en ont profité pour se recycler, à l’instar d’Anneline, 14 ans.

« J’ai déjà passé mon PSC1, mais ça fait du bien de réviser. C’est toujours utile de connaître des gestes et de savoir quoi faire pour aider quelqu’un. Ça peut arriver tous les jours, dans la rue, en allant au collège, à la maison… Et si on peut aider quelqu’un, autant le faire. » 

Saïmen, 13 ans, a quant à lui appris à réagir en situation d’arrêt cardiaque.

« J’avais déjà été initié par la Croix-Rouge, mais c’est bien de faire des rappels. J’ai appris à me servir du défibrillateur aujourd’hui, et ce n’est pas si compliqué que ça ! »

Pour rappel, dès 3 ans, l’enfant peut apprendre à donner l’alerte et peut déclencher la chaîne des secours. Des initiations spécifiques sont proposées par la Croix-Rouge française.

A partir de 12 ans, les jeunes peuvent devenir initiateurs aux gestes qui sauvent et sensibiliser leur entourage.

Autrement dit, « il n’y a pas d’âge pour sauver des vies ».

En savoir plus sur les formations de Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1)

Crédit photo : Nicolas Beaumont