Après les deux séismes consécutifs qui ont frappé le Népal le 25 avril et le 12 mai derniers, la Croix-Rouge française, conjointement avec la Croix-Rouge allemande et la Croix-Rouge finlandaise, envoie une équipe de réponse aux urgences médicales. Les besoins restent colossaux. Le gouvernement népalais parle de 8 600 morts, 17 500 blessés et 1 125 000 familles affectées. Par ailleurs, 850 000 habitations auraient été partiellement ou totalement détruites.

Un médecin généraliste, un sage-femme, une infirmière et un logisticien participent au déploiement d’un centre de santé d’urgence sous tente (Basic Health Care – BHC) équipé d’un module de bloc opératoire, d’où rayonneront des équipes médicales mobiles dans le district de Dolakha, situé sur l’épicentre du second séisme. Ce dispositif permettra de soigner les blessures post-traumatiques et d’accueillir des patients souffrant de maladies liées à la situation sanitaire très précaire provoquée notamment par le manque d’abris, la destruction des infrastructures de santé, le début de la saison des pluies, la malnutrition, etc. Ce second séisme aurait fait une centaine de victimes et 2 500 blessés.

L’aide humanitaire est fortement ralentie par d’énormes contraintes logistiques dans cette zone montagneuse et difficile d’accès. Les pluies pré-mousson et les répliques incessantes provoquent des glissements de terrain qui freinent l’acheminement de l’aide et la conduite des évaluations des besoins.

OCHA (organisme des Nations Unies chargé de rassembler les acteurs humanitaires afin d'assurer une réponse cohérente aux situations d'urgence) estime que plus de trois millions de personnes ont besoin d’assistance, dont la moitié de manière urgente.

En parallèle des interventions médicales d’urgence il faut en priorité améliorer les solutions d’hébergement et d’assainissement avant l’arrivée de la mousson dans quelques semaines, dans les 258 camps recensés sur les quatorze districts affectés. En complément des bâches distribuées à 100 000 familles, le mouvement international de la Croix-Rouge va notamment mettre en place des abris d’urgence pour 200 000 familles et leur distribuer des biens de première nécessité (ustensiles de cuisine, couchage et autres équipements).

Il faudra attendre les résultats finaux des évaluations en cours pour connaître toute l’ampleur des besoins et adapter au mieux l’aide humanitaire apportée.

Pour rappel, dès le 27 avril, la Croix-Rouge française était mobilisée et déployait au Népal une aide d’urgence sous l’égide de la Fédération Internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). A Paris, elle a activement soutenu le Centre de Crise et de Soutien du Quai d’Orsay afin de répondre aux nombreux appels téléphoniques de familles inquiètes. Des équipes de la Croix-Rouge française ont également accueilli plus de 300 ressortissants français à leur arrivée à Roissy-Charles-de-Gaulle, à travers un dispositif de secours, d’accueil, d’écoute et de soutien psychologique.

Géraldine Drot - crédit photo : FICR

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