Impossible pour le moment de connaître le bilan humain du cyclone PAM qui a ravagé une grande partie de l’archipel des Vanuatu, dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 mars. Une chose est sûre, ce cyclone est le plus violent qu’ait connu le pays depuis au moins un siècle. L’aide humanitaire internationale s’organise et commence à arriver. La Croix-Rouge française est sur place et achemine des renforts de Nouvelle-Calédonie.

La Croix-Rouge française est la seule organisation humanitaire sur place. Plusieurs de nos délégués assistent le personnel de la Croix-Rouge du Vanuatu depuis le passage du cyclone, dans la nuit du 13 au 14 mars. En attendant les renforts et l’arrivée du matériel de première urgence, la Croix-Rouge a été chargée d’effectuer des évaluations des besoins sur le terrain. Basés dans la capitale, Port-Vila, sur l’île d’Efaté, les volontaires se rendent dans les centres d’évacuation où s’est réfugiée la population, habituée aux cyclones, pour recenser les besoins. « A Port-Vila, les gens ont eu le réflexe de s’abriter dans les écoles ou les églises, qui font office de refuges à chaque alerte, explique Ludovic Arnout, délégué régional eau, hygiène et assainissement. Ce travail d’identification des bénéficiaires et des besoins est une phase primordiale avant les opérations de distribution de l’aide qui vont suivre dans les prochains jours.

Impossible à cette heure d’avoir un bilan précis de la situation globale. Le sud de l’archipel, frappé de plein fouet par le cyclone, est pour l’instant coupé du monde. « Il faudra sans doute des semaines avant d’avoir une vision précise et générale de cette catastrophe, confirme Ana Chapatte, responsable de la zone Asie Pacifique à la Croix-Rouge française, il faut compter parfois une semaine de bateau pour rallier certaines îles », explique-t-elle. Et de mémoire, l’archipel n’avait pas connu une catastrophe de cette ampleur depuis au moins cent ans.

Acheminement de l’aide humanitaire

Néanmoins l’aide humanitaire internationale est en marche. Une infirmière de la délégation territoriale Croix-Rouge de Nouvelle-Calédonie (DTNC) est arrivée au Vanuatu hier. La DTNC s’apprête à envoyer  dix équipiers de réponse aux urgences. De plus, des produits et matériels de première nécessité devraient quitter Nouméa ce mardi à bord d’une frégate militaire. Cette aide comprend 300 kits familiaux comprenant bâches plastique, nattes, produits d’hygiène, ustensiles de cuisine, etc. qui devraient être acheminés par voie de mer au départ de Nouméa, dans les prochaines heures.

Par ailleurs, deux stations de potabilisation d’eau seront embarquées, ainsi que des équipements de télécommunication (générateurs, satellites, téléphones...). La Croix-Rouge française a également mobilisé un coordinateur urgence et un délégué eau et assainissement.

Programmes de réduction des risques de catastrophe au Vanuatu

La Croix-Rouge française, présente depuis 2007 au Vanuatu, y mène précisément des programmes de préparation et de réduction des risques aux catastrophes, visant à mieux protéger la population. Le pays est en effet l’un des plus exposés au monde aux catastrophes naturelles et au changement climatique. Le Vanuatu subit tour à tour des cyclones, inondations, séismes, tsunamis, éruptions volcaniques. Mais « difficile__, précise Ana Chapatte, de se  préparer à un cyclone de force 5 ! ». La Croix-Rouge française comme les autres acteurs humanitaires qui s’apprêtent à venir au secours du Vanuatu s’attendent à une mission longue et difficile.

(crédit photos : IFRC)

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