Vendredi 11 mars 2011 à 14h46, heure locale, un séisme de magnitude 8,9, le plus fort jamais enregistré au Japon, a frappé le nord-est du pays, déclenchant ensuite un tsunami de plusieurs mètres de haut sur les côtes Pacifique.

Samedi 12 mars 2011, à 15h36, une explosion s’est produite dans la centrale nucléaire de Fukushima, située à 250 km au nord de Tokyo.

Après un nouveau tremblement de terre de magnitude 5,8 et une alerte au tsunami finalement levée un peu plus tard, le Japon s'est réveillé ce lundi avec de très nombreuses victimes, des dégâts considérables et le regard toujours tourné vers ses centrales nucléaires. Depuis vendredi, la Croix-Rouge japonaise est mobilisée pour assister les victimes d’un des plus violents séismes de l’histoire et de ses conséquences humanitaires.

Deux séismes, un tsunami et désormais la menace d'un accident nucléaire majeur : le Japon vit des heures tragiques, alors que le bilan toujours provisoire des victimes - qui risque fort d’être revu à la hausse -, fait état de plusieurs dizaines de milliers de morts et de disparus. Par ailleurs, plus de 5 millions de foyers sont privés d’électricité et 1 million de maisons ne sont plus alimentées en eau courante.A ce jour, la Croix-Rouge du Japon a déjà mobilisé près de 300 équipes : 86 équipes de réponse aux urgences, 178 équipes rassemblant médecins, infirmiers et auxiliaires qui sont actuellement en opération afin d’assister les rescapés de la catastrophe au moyen de cliniques mobiles, tout en s’employant à évaluer les dommages et les besoins des sinistrés.111 nouvelles équipes de la Croix-Rouge japonaise sont sur le point de les rejoindre.

Par ailleurs, plus de 200.000 personnes déplacées sur les 530.000 personnes évacuées à ce jour ont été hébergées dans des abris temporaires aménagés dans des écoles et autres bâtiments publics où la Croix-Rouge a distribué jusqu’à présent plus de 65.000 couvertures.

Les dommages subis par la centrale nucléaire de Fukushima suscitant l'inquiétude sur un éventuel accident atomique grave, la Croix-Rouge japonaise se tient prête à assister les populations évacuées de la zone établie autour des installations.

Pour l’instant, la Croix-Rouge du Japon n’a pas sollicité l'appui du réseau international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, mais une équipe de soutien et de liaison est mobilisée par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en soutien à la Croix-Rouge japonaise.En outre, l'unité de logistique pour la région Asie et Pacifique dispose de stocks de secours d’urgence prêts à être expédiés si nécessaire de Kuala Lumpur.

Afin de répondre aux personnes inquiètes du sort de leurs proches dans les zones sinistrées, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) met à disposition son service de recherche et de rétablissement des liens familiaux, sur son site Internet .

Parallèlement, depuis vendredi, une vingtaine de bénévoles de la Croix-Rouge française se relaie chaque jour à la cellule d’accueil téléphonique mise en place par le Ministère des affaires étrangères et européennes pour répondre 24h/24h aux appels des personnes qui souhaitent prendre de nouvelles d’un proche concerné pas cette catastrophe.

La Croix-Rouge française qui reste bien évidemment extrêmement attentive à la situation au Japon est plus que jamais solidaire de la Croix-Rouge japonaise et relaie son appel à dons pour soutenir ses actions.

Les dons peuvent être effectués sur notre site Internet ou par chèque à l’attention de Croix-Rouge française «Catastrophe Japon 2011» - 75 678, Paris cedex 14