Devenir acteur de sa propre sécurité, tel est l’enjeu de la campagne nationale.

Après les attentats de novembre 2015, de nombreux Français ont exprimé le souhait de connaître les gestes qui sauvent. La Croix-Rouge française a ainsi enregistré en quelques semaines 40 % de demandes de formations de plus qu’en 2014 à la même période.

Devenir acteur de sa propre sécurité, tel est l’enjeu de la campagne nationale. Chaque samedi de février, les citoyens ont eu la possibilité de suivre gratuitement une formation courte de 2 heures, élaborée par la Croix-Rouge française. Accessible dès l’âge de dix ans, elle est ciblée à la fois sur la situation d’exception et sur l’accident au quotidien. Les référentiels « technique » et « pédagogique » proposés par la Croix-Rouge française ont été retenus. La sensibilisation repose donc sur cinq gestes-clés : 

Alerter les secours, masser, défibriller, poser un garrot et traiter les hémorragies. 

1-Se protéger d’abord, écarter d’un danger ou d’une menace une personne blessée et éventuellement se mettre à l’abri. La protection est le geste préalable à toute action.

2- Donner l’alerte et savoir transmettre aux secours ou forces de sécurité les bonnes informations : numéro d’appel, localisation, nature du problème, voire d’autres informations sur le contexte au gré des échanges téléphoniques. Il faut ici surmonter son état de stress pour être le plus précis et objectif possible.

3-Arrêter une hémorragie. Le protocole classique veut que l’on procède à une compression manuelle et que l’on pose un pansement compressif. Ici, la pose d’un garrot est enseignée, dans l’éventualité d’un nombre important de victimes ou à des saignements abondants.

4- Mettre la ou les personne(s) blessée(s) en position d’attente afin de la ou les maintenir en vie en attendant leur prise en charge par les secours. Selon l’emplacement des plaies, la position sera différente (assise, sur le côté, allongée ou sur le dos).

5- Dans un cadre plus général, prendre en charge une personne en arrêt cardiaque en procédant à des compressions thoraciques, autrement dit au massage cardiaque, avec ou sans défibrillateur automatique.

« Nous avons privilégié une approche intuitive, en ce sens qu’elle suit au plus près le raisonnement logique et les appréhensions  d’un citoyen devant une situation d’urgence, S’appuyant sur des techniques d’animation interactives, la sensibilisation fait appel aux connaissances et aux réflexes de la personne, pour construire avec elle la solution technique appropriée. » Christophe Talmet, chargé de formation urgence et secourisme à la Croix-Rouge française.

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