Sensibiliser les jeunes au milieu associatif, aux valeurs humanitaires, leur ouvrir les yeux sur des réalités qu’ils ne soupçonnent peut-être pas, leur donner peut-être l’envie de s’engager dans des projets, voilà quelques-unes des raisons pour lesquelles la Croix-Rouge veut favoriser les rencontres avec la jeunesse.

L’ESCEM de Tours - Poitiers adhère totalement à cette démarche, c’est pourquoi l’école a intégré dans ses programmes une Semaine d’Intégration Responsable des étudiants de première année.Comme l’an dernier, la Croix-Rouge française a participé à la Semaine d’Intégration Responsable des étudiants de première année de l’ESCEM de Tours - Poitiers. Celle-ci se déroulait du 5 au 11 septembre, cette année.

Au cours de cette semaine, les élèves ont pu être formés aux gestes de premiers secours et assisté à l’intervention du Président de la Croix-Rouge française, Jean-François Mattei, lors d’une conférence intitulée "L’homme en quête d’humanité".Ce partenariat avec l’ESCEM qui remplace le traditionnel bizutage, fait pleinement partie du projet pédagogique : il permet de sensibiliser les étudiants, à certaines valeurs humaines, comme la solidarité ou le don de soi, de réfléchir à des problématiques de société (la vieillesse, le handicap, la précarité, etc.).

"Notre objectif, au-delà des enseignements du commerce, de la gestion et du management, est de faire de nos étudiants des hommes et des femmes qui respectent les personnes qui les entourent, explique Jacques Chaniol, le directeur de l’ESCEM. Ce questionnement sur la responsabilité de chacun, dans la vie comme dans l’entreprise, est essentiel."

Ces rencontres avec les étudiants sont aussi l’occasion de leur faire découvrir des métiers, des populations, des univers vers lesquels ils n’iraient pas forcément. C’est pourquoi les délégations locales de la Croix-Rouge sont incitées à aller au-devant des étudiants, au sein même de leurs établissements scolaires. Les étudiants, en retour, sont poussés à créer des équipes jeunesse qui donneront l’impulsion à la mise en place de projets concrets. Le président de la Croix-Rouge départementale de la Vienne, Jean Abbad, a ainsi (parmi d’autres projets) impliqué six étudiants dans la création d’un club de partenaires engagés.

"Tout d’abord, pendant plusieurs semaines, les étudiants se sont informés sur le fonctionnement et se sont appropriés les valeurs de l’association. Ensuite, ils ont été les ambassadeurs de la Croix-Rouge française, sont allés sur le terrain, au contact des chefs d’entreprise. Ils ont su les convaincre et gagner leur confiance. Aujourd’hui le club compte 15 partenaires."

Par l’intermédiaire de ce club, des actions ont pu se concrétiser, notamment avec le Futuroscope de Poitiers, dont les employés ont été formés pour constituer un corps de réserve de secouristes. C’est également le cas avec une grande surface, qui a fait un don de vêtements invendus d’une valeur de 21 000 euros.

Ces passerelles entre la Croix-Rouge et l’enseignement s’avèrent très positives car elles permettent à des jeunes d’approcher le monde associatif de façon concrète et de prendre conscience, via un projet, du sens de l’action, de certaines difficultés.

Interrogez-vous !

Le président de la Croix-Rouge française, Jean-François Mattei, sollicite vivement l’engagement de la jeunesse. C’est elle qui constitue la vitalité d’une association, qui porte ses projets. Ainsi, le 7 septembre, devant près de 450 étudiants de l’ESCEM de Tours, le Professeur Mattei a évoqué les enjeux du don de soi, de l’engagement bénévole, il a présenté les différents métiers de l’association - souvent méconnus - comme l’action sociale, la formation, les métiers de la santé, ou encore l’action internationale.

A travers des exemples précis que sont le Niger, le Tchad ou le tsunami, le Professeur Mattei a défendu la pertinence de cet engagement : "Sauver une vie, c’est sauver l’humanité. Ce n’est pas parce que la tâche est immense qu’il ne faut rien faire. (…) Je suis ici aujourd’hui pour encombrer vos consciences. C’est à vous de construire le monde dans lequel vous souhaitez vivre".

Si les jeunes n’ont pas tous la fibre humanitaire et l’envie de devenir un jour bénévole, cette intervention aura certainement suscité des questionnements sur le rôle de chacun dans la société. Des questions qu’ils seront amenés à se poser durant leur carrière professionnelle et qui les guideront peut-être.