Du 15 février au 29 mars 2024 en gare de Paris-Est : Ukraine 2022-2024 - Tout quitter, tout reconstruire "Portraits de réfugiés en France" Exposition photo de la Croix-Rouge française en collaboration avec l’agence Magnum Photos et SNCF Gares & Connexions

Le 24 février prochain, marquera les deux ans du conflit en Ukraine. Dès les premières heures, la Croix-Rouge française s’est mobilisée ainsi que l’ensemble du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, pour venir en aide aux populations impactées. Qu’elles soient déplacées à l’intérieur de leur pays ou parties loin de chez elles.

En France, cela s’est notamment traduit par l’accueil en gares des réfugiés ayant choisi l’hexagone comme terre d’accueil ou de transit. SNCF Gares & Connexions s’est mobilisée aux côtés de la Croix-Rouge française afin de leur permettre de déployer des dispositifs d’accueil dans les gares et de faciliter le plus possible la prise en charge des réfugiés.

Si les premiers mois nous ont noyés sous un flot d’images, ce désastre humanitaire a été rattrapé depuis par d’autres actualités. A l’approche de ce triste anniversaire, il ne faut pas oublier ces femmes et ces hommes pour qui ce conflit a marqué un « avant » et un «après».

La Croix-Rouge française, en collaboration avec l’agence de photoreportage Magnum Photos et SNCF Gares & Connexions, a souhaité mettre en lumière les personnes impactées et les conséquences que la guerre a eues sur leur vie. 

Ils s’appellent Volodymyr, Nataliia, Svitlana, Valeriy, Tetiana, Kateryna, Marharyta… Ils font partie des centaines de milliers de personnes qui ont dû s’exiler, laissant tout derrière elles. Certains ont choisi la France. À Paris, en gare de l’Est, il y a deux ans, ils ont afflué, valises à la main et de maigres souvenirs sous le bras. Orientées directement vers la Croix-Rouge française, ces familles déracinées ont trouvé sur le sol français, comme premier soutien, comme premier sourire, les volontaires de l’association, avant d’être hébergées ici ou ailleurs.

Du 15 février au 29 mars 2024, les portraits de 15 de ces personnes réfugiées saisis avec justesse par William Keo de l’agence Magnum, seront exposés dans le Hall Alsace de la gare Paris-Est. En déployant ce parcours photographique en plein cœur d’une infrastructure fréquentée chaque jour par 130 000 personnes, l’enjeu est de s’immiscer dans le quotidien pour rappeler à tout un chacun la terrible réalité de la catastrophe humanitaire en cours.

Chaque diptyque est composé d’une photo d’avant la guerre, emblématique d’une vie autrefois paisible en Ukraine, et d’un portrait réalisé aujourd’hui de la même personne, au sein de son environnement actuel. Il ne s’agit pas ici de montrer le conflit armé, les épreuves traversées, les adieux poignants mais d’évoquer ce désarroi en creux, et de laisser place à l’espoir d’une nouvelle existence.

Mais ces images ne peuvent à elles seules raconter leur histoire. Tous les visages sont associés à des témoignages, des aspirations, des souvenirs, des projets. Les mots bruts et vivants de ces femmes et de ces hommes qui luttent pour tout reconstruire nous rappellent à notre devoir de solidarité.