L’urgence c’est son truc, c’est même son métier. Travaillant dans la sécurité civile, Nicolas a effectué son premier déploiement avec l’équipe de réponses aux urgences Relief de la CRF aux Philippines. Portrait.

Etabli depuis 10 ans au Canada, Nicolas Chebroux n’en reste pas moins attaché à son pays d’origine la France et qui plus est à la CRF : « J’ai commencé avec la Croix-Rouge quand j’étais étudiant puisque j’étais nageur sauveteur. Plus récemment, en 2009, j’ai travaillé un an à la Plateforme d’Intervention Amérique Caraïbes (PIRAC) en tant que coordinateur urgences».

Après des études en sciences humaines et en sécurité civile, Nicolas a rejoint la sécurité civile pour le Ministère de l'intérieur à Paris. Puis le jeune homme a émigré au Canada en 2003. « Depuis je travaille toujours dans la sécurité civile et la préparation aux catastrophes, en ce moment pour le Gouvernement du Québec  dans la région de Montréal. »

Ce sportif invétéré - « tous les jours je vais et reviens du travail en courant, 5 km aller et 5 km retour » - a fait la formation ERU en 2012 en Belgique. Un an après, c’est son premier déploiement aux Philippines avec la CRF. « Dès que le typhon Haiyan a frappé, j’ai prévenu mon employeur d’un départ probable. Avant de faire la formation ERU, j’avais son accord de principe. Ma hiérarchie m’a donné son feu vert pour 3 semaines d’absence. »

 « J’ai voulu intégrer les ERU pour servir les populations sinistrées au sein du Mouvement Croix-Rouge auquel je crois beaucoup. La Croix-Rouge a ce caractère unique d’être un réseau mondial de bénévoles et d’être l’interlocuteur des autorités locales dans tous les pays du monde. Elle a une expertise internationale en gestion des désastres.», explique le bénévole.

Positif envers et contre tout, Nicolas est un atout certain pour  l’équipe ! « Mon rôle est de supporter mes collègues quand il y a un besoin. Je suis polyvalent. J’ai fait des évaluations sur le terrain, j’ai participé à une distribution et j’ai beaucoup travaillé sur les aspects logistiques qui sont très importants. Exemples simples mais qui peuvent parfois s’avérer compliqués après un désastre : pour que tout puisse se mettre en route, il faut trouver des téléphones, des camions, un stock, des manutentionnaires... » Débrouillardise, ouverture d’esprit et flexibilité, telles sont les qualités qui selon Nicolas sont indispensables pour faire un bon ERU.

« Cette expérience est très enrichissante, puisque nous sommes plusieurs sociétés nationales qui travaillons ensemble. Ici à Ormoc, nous travaillons avec la CR philippine mais aussi avec la CR américaine. Ce brassage de cultures, d’idées et de méthodes de travail est intéressant. On a tous quelque chose à apprendre de l’autre pour le bénéfice des populations. »

Passionné d’interculturel, Nicolas porte un regard plein d’empathie sur les Philippins « Les gens sont impressionnants. Malgré le désastre qui les a frappés, tout le monde continue à sourire et dans tous les villages où nous distribuons, on nous réserve toujours un bel accueil. C’est une très belle leçon de vie pour moi».

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