Plus d’un mois après le passage de l’ouragan Irma sur Saint-Martin, 70 équipiers de la Croix-Rouge sont toujours mobilisés. L’eau reste la principale problématique sur l’île qui, néanmoins, reprend vie.

La Croix-Rouge est toujours en mode urgence sur Saint-Martin. Les distributions en tous genres se poursuivent sur les six points fixes établis sur l’île, à raison de deux fois par jour ; distributions de jerricans, de bouteilles d’eau, de bâches, de téléphones et de lampes solaires.

Plus de 370 bénéficiaires se présentent chaque jour à ces points de distribution. L’eau et l’assainissement demeurent la priorité numéro un. Le réseau de canalisation, fortement endommagé par l’ouragan Irma, mettra des mois à être rétabli en totalité. Les coupures d’eau sont quotidiennes. Pour l’heure, la distribution d’eau sanitaire (à usage domestique) continue donc de se faire via les onze énormes réservoirs installés par la Croix-Rouge française. C’est par les rampes de distribution munies de robinets que les habitants viennent s’approvisionner.

De l’urgence à la post-urgence

A ce jour, 70 équipiers restent mobilisés à Saint-Martin. Le dispositif sera allégé dans les semaines qui viennent, passant à une vingtaine d’équipiers à l’issue de cette phase d’urgence qui touche à sa fin.

La délégation territoriale de la Croix-Rouge française à Saint-Martin a réintégré une partie de ses locaux bien qu’endommagés, et reprend peu à peu ses activités traditionnelles, dont les distributions alimentaires. Son bus santé doit reprendre du service lui aussi sous peu, tandis que les médecins de ville réintègrent eux aussi leurs cabinets. En attendant un retour à la normale, nos équipes poursuivent l’appui au sein des trois dispensaires mis en place par l’Etat.

Si l’électricité générale est rétablie à 80%, les compteurs individuels restent pour beaucoup hors service. Des évaluations sont actuellement réalisées chez les habitants pour identifier les besoins en termes d’équipements de première nécessité. Les actions à déployer en post-urgence, autrement dit à partir de fin octobre, nécessiteront sans doute un accompagnement à long terme de la Croix-Rouge française.

Géraldine DROT

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