L’ île de Saint-Martin est enfin accessible. Les premiers détachements de l’armée, de la sécurité civile et de secouristes, dont ceux de la Croix-Rouge française, sont sur place. Ils vont enfin pouvoir prendre en charge d’éventuels blessés et victimes et organiser toute l’aide humanitaire.

Les bénévoles de la Croix-Rouge française ont été les premiers humanitaires à fouler les terres dévastées de Saint-Martin, vendredi 8 septembre. Ils sont arrivés par bateau aux côtés de plusieurs centaines de gendarmes et de membres de la sécurité civile. 

La tâche est immense. Priorité a été donnée par le gouvernement d’assurer la sécurité sur l’île, après une série de pillages constatés, et d’évacuer blessés et victimes vers la Guadeloupe, d’où sont organisées et coordonnées toutes les opérations de secours. 

Nos bénévoles mettent en place des liaisons radio et d’installent une base logistique qui facilitera le déclenchement et la coordination des premières actions d’urgence : accueil et écoute des personnes, distribution de biens de première nécessité.

L’arrivée du matériel de la plateforme régionale d’intervention (PIRAC), basée en Guadeloupe, prévue dimanche, est compromise. Un deuxième ouragan, José, moins puissant qu’Irma, va compliquer, voire empêcher, l’acheminement du matériel et des renforts humains. Trois-cents kits familles (pour 1 200 personnes) comprenant bâches, outils, nettoyage de maisons, couvertures et moustiquaires doivent être déployés sur Saint-Martin. On le sait, la mise à l’abri est prioritaire. Pratiquement aucune habitation ou infrastructure n’a résisté aux vents et aux vagues. 

Un dispositif de grande envergure se met en place

Une centaine de bénévoles de la Croix-Rouge française sont actuellement mobilisés en Guadeloupe, dont une vingtaine venus en renfort d’Ile-de-France et trente autres partis ce vendredi 8 septembre de l’aéroport d’Orly.

Ce dispositif conséquent va permettre de répondre aux besoins immédiats : distributions de produits de première nécessité, de kits abri, d’hygiène et de nettoyage, rétablissement des moyens de télécommunication, soutien psychologique aux sinistrés, déploiement de matériel, etc. Il faut par ailleurs trouver rapidement des solutions pour résoudre la problématique de l’eau potable.

La Croix-Rouge française a également mobilisé son service de maintien et de rétablissement des liens familiaux. Une équipe d’experts arrivera dimanche. En attendant, une page Internet est ouverte pour les personnes souhaitant informer leurs proches de leur situation et permettre aux familles d’enregistrer des demandes de recherche en ligne : familylinks.icrc.org/cyclone-irma/fr  

Enfin, pour répondre aux inquiétudes de la communauté antillaise de métropole, une cellule téléphonique interministérielle a été mise en place, à laquelle participeront chaque jour 15 bénévoles de la Croix-Rouge française.

Géraldine Drot

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