Avant de repartir dans leurs familles, des étudiants ultramarins ont eu la possibilité d’effectuer leur quatorzaine dans des hôtels situés à proximité de l’aéroport de Roissy. Objectif : quitter l’Hexagone en étant certain de ne pas voyager avec le Covid-19. La Croix-Rouge française a ainsi assuré l’hébergement de 266 d’entre eux et, pour mettre un peu de légèreté dans ces journées confinées, leur a proposé des ateliers variés et des animations.

Accueil, information, prise de la température deux fois par jour, distribution des repas en chambre trois fois par jour, test Covid-19 à l’arrivée à l’hôtel et deux jours avant le départ… Mandatée pour assurer l’hébergement de 266 étudiants ultramarins dans un hôtel de Roissy du 13 au 28 mai, la Croix-Rouge française a mis en place toutes les mesures nécessaires pour garantir leur confort, leur sécurité et leur état de santé. Mais, parce que « 14 jours enfermé dans une chambre d’hôtel, c’est long ! », elle a également proposé des animations et des ateliers divers, à distance évidemment, mais très appréciés par les étudiants. « Les règles de sécurité étaient très strictes et les échanges limités, raconte Noémie Lalande, coordinatrice du volontariat, à la Croix-Rouge française. Les étudiants étant vivement conviés à rester dans leur chambre, nous avons souhaité leur présenter des activités à distance, des rendez-vous, via Zoom notamment, pour échanger et découvrir des sujets divers. »

Bouffée d’oxygène

Créer du lien, s’amuser et se divertir, s’informer et sensibiliser… Une dizaine d’acteurs de l’association – jeunes en service civiques, bénévoles, éducateurs-pairs du programme Youth as Agents of Behavioural Change (YABC) – se sont mobilisés pour construire un programme varié et sympathique, comportant une trentaine d’ateliers. « Nous avons entre autres proposé une formation sur l'initiation à la réduction des risques (IRR) à distance, suggérée par une étudiante confinée, une sensibilisation aux migrations, des ateliers sur le changement des mentalités, des jeux en ligne ou encore une action pour envoyer des cartes postales numériques à des personnes isolées », précise Noémie Lalande.

Enfin, les étudiants ont particulièrement apprécié les ateliers en lien avec le développement personnel qui ont été réalisés durant les derniers jours de cette quatorzaine, et notamment celui consacré à la sophrologie. « Dans cette période marquée par l’incertitude, cet atelier m’a fait beaucoup de bien, témoigne Laura, étudiante de 19 ans originaire de Saint-Martin. Nous avons appris une sorte de méditation pour se détendre : c’était comme une bouffée d’oxygène. J’en ai ressenti les bénéfices tout de suite ! » Pour Candice, 18 ans et désormais de retour auprès de ses proches en Guadeloupe, ces ateliers lui ont permis d’être en lien – même virtuel – avec les autres. De diminuer ainsi son sentiment d’isolement. « C’était chouette de pouvoir échanger, partager des idées et voir qu’ensemble on est plus forts, même à travers les écrans de nos ordinateurs ! »

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