Aujourd’hui, la mission de la Croix-Rouge française à Haïti, la plus importante jamais déployée dans un même pays, tant en ressources humaines qu’en ressources matérielles, se poursuit sans relâche aux côtés de la Croix-Rouge haïtienne et s’engage dans une action humanitaire durable.

Six mois après le terrible tremblement de terre qui a frappé Haïti, la situation reste extrêmement complexe, fragile et inédite. Depuis le séisme qui a frappé Haïti, la Croix-Rouge française apporte une aide globale pour mieux répondre aux besoins essentiels de la population, auprès des familles les plus vulnérables qui se sont regroupées spontanément dans des camps de fortune, mais aussi des familles qui ont souhaité rester à proximité de leur habitation détruite ou endommagée. Soins, distribution d’eau potable, assainissement (construction de latrines et de douches notamment), distribution d’abris et de produits de première nécessité ou encore soutien psychologique, en dépit d’une extraordinaire mobilisation, les populations affectées restent dans des situations de grande vulnérabilité. Cependant la réponse humanitaire évolue et s’engage dans la reconstruction des vies et la réhabilitation. Désormais, la priorité de la Croix-Rouge française est d’adapter ses programmes en fonction de l’évolution des besoins de la population et de proposer des solutions à plus long terme. Elle s’oriente vers des solutions d’abris stables, de restauration de l’habitat, de rétablissement de systèmes de distribution de l’eau, de réhabilitation des centres de santé et de formation de leurs personnels soignants. Désormais l’aide de la Croix-Rouge française va se concentrer sur les populations vulnérables de 4 quartiers de Port-au-Prince, couvrant notamment une dizaine de sites de rassemblement, sur un camp de 500 familles situé à Croix-des-Bouquets en proche banlieue, ainsi qu’à Petit-Goave, en appui de la Croix-Rouge haïtienne. Progressivement, la Croix-Rouge française va cesser les distributions gratuites d’eau potable, qui peuvent déstabiliser l’économie locale. L’objectif est désormais de concentrer ses efforts sur l’amélioration de l’accès à l’eau en restaurant et renforçant les réseaux d’eau existants et en soutenant de façon spécifique les populations les plus vulnérables. Par ailleurs, les consultations médicales sous tente vont être arrêtées au profit de la réhabilitation, la gestion, l’encadrement, la formation et l’emploi de personnel soignant et encadrant dans huit dispensaires publics de Port au Prince et trois dispensaires publics de Petit-Goave. Elle va également financer un service de soins de suite et de réadaptation pour les personnes amputées ou handicapées à l’hôpital de l’OFATMA. Parallèlement, pour faire face à la saison des cyclones et permettre à la population de vivre dans de meilleures conditions, la Croix-Rouge française lance un programme de construction de 2500 abris de transition. Il s’agit de logements semi permanents de 18m2 pour une famille, et pour lesquels des terrains existent déjà. La Croix-Rouge française a aussi repris ses missions de développement dans les zones où elle était présente avant le séisme. En Artibonite, notamment, un projet d’accès à l’eau et d’assainissement se poursuit aujourd’hui et la mise en œuvre d’un projet de préparation aux risques de catastrophes est également à l‘étude. La Croix-Rouge française poursuit également ses actions de soutien psycho-social. Enfin, elle participe aux activités de rétablissement des liens familiaux en coopération étroite avec le CICR, notamment pour le rapatriement des mineurs évacués sanitaires en Guadeloupe et Martinique.

LA CROIX-ROUGE FRANÇAISE A ENCORE ET TOUJOURS BESOIN DE LA GÉNÉROSITÉ DU PUBLIC

La Croix-Rouge française a reçu plus de 26 millions d’euros de dons et de contributions institutionnelles. Cette somme permettra tout juste de couvrir les besoins de la population au quotidien pendant 2 ans, pour assurer sa survie et n’est malheureusement pas suffisant pour apporter l’aide indispensable au long cours à Haïti.

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