Six mois après le séisme en Haïti, nous sommes dans une phase de transition : Transition entre la phase d’assistance d’urgence, qui a duré près de quatre mois, et la phase de relève et de réhabilitation qui est amorcée.

La première période a consisté à porter secours à la population et à répondre à ses besoins prioritaires en eau potable, en soins, en abris et en produits de première nécessité. Selon l’Office de coordination de l’aide humanitaire (Rapport de situation OCHA, 5 mai 2010), 100 % de la population affectée a reçu une aide de première urgence à Port-au-Prince. Il n’en demeure pas moins que la population continue de vivre dans des conditions très précaires et que la réponse humanitaire doit être renforcée. Aujourd’hui, notre priorité est d’adapter nos programmes en fonction de l’évolution des besoins de la population et de proposer des solutions durables. Nous nous attachons, à l’heure actuelle, à consolider les abris et les dispositifs d’hygiène et d’assainissement (latrines, douches) mis en place dans l’urgence, à poursuivre nos actions de soutien psychologique, enfin à mieux préparer la population aux risques liés aux aléas climatiques (pluie, ouragans). Nous engageons également sans attendre des actions de reconstruction. Qu’il s’agisse de création d’abris de transition (nous en prévoyons 2500) ou de réhabilitation de maisons, notre priorité pour les mois à venir est de redonner un toit aux personnes et de leur assurer des conditions de vie correctes. L’autre volet de notre mission consiste à rétablir et renforcer, en coordination avec les autorités publiques, les structures de santé haïtiennes et le réseau d’eau, à Port-au-Prince et à Petit-Goâve. Là encore notre action s’inscrit dans la durée.

Nous concentrons désormais nos activités essentiellement sur 4 quartiers de la capitale – soit une dizaine de sites de rassemblement et lieux de vie des populations vulnérables – et avec un appui technique à la Croix-Rouge haïtienne pour la gestion d’un camp de 500 familles situé sur la commune de Croix-des-Bouquets, près de Port-au-Prince. Enfin, la Croix-Rouge française a repris ses missions dans les zones où elle était présente avant le séisme. En Artibonite, notamment, un projet d’accès à l’eau et l’assainissement se poursuit aujourd’hui. La mise en œuvre d’un projet de préparation aux risques de catastrophes est également à l‘étude.

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