Les camions ont été chargés la veille, les chauffeurs sont briefés, les volontaires de la Croix-Rouge haïtienne, qui vont mettre en œuvre la distribution avec le soutien de l’équipe de réponses aux urgences mixtes Croix-Rouge française et Benelux, sont prêts. 8h30, c’est le départ pour le camp Simon, où près de 270 familles se sont rassemblées sous des abris de fortune après le séisme.
Xavier, envoyé par la Croix-Rouge française, est chargé de rester près des camions pour surveiller que chacune des personnes présentant un ticket reçoit bien tous les articles : bâches en plastique, couvertures, kits hygiène, ustensiles de cuisine, seaux… « Contrairement à d’autres, comme les militaires, nous ne sommes pas armés pour faire nos distributions. Nous travaillons en amont avec la Croix-Rouge haïtienne et les comités locaux qui se sont organisés dans les camps afin qu’ils nous aident à assurer le bon déroulement des distributions. La sensibilisation est la meilleure sécurité», explique Xavier.
Ainsi, la veille ou l’avant-veille de chaque distribution, une équipe de volontaires de la Croix-Rouge haïtienne repère des sites, évalue avec les représentants locaux des camps le nombre de familles vivant sur place. Puis des tickets sont distribués par foyer (de 5 ou 6 personnes). « Le jour de la distribution, les personnes montrant leur ticket reçoivent nos articles de secours», explique Xavier. « La difficulté est que d’un jour à l’autre, de nouvelles familles arrivent.
Les volontaires des communautés et de la Croix-Rouge haïtienne sont là pour encadrer la foule, expliquer ce qu’on fait aux gens et les calmer lorsqu’ils commencent à s’impatienter. Sans les volontaires de la Croix-Rouge haïtienne, rien ne serait possible. Ils font le lien avec les communautés, ils facilitent les distributions. La Croix-Rouge haïtienne est en première ligne, nous sommes là pour leur apporter notre support. Ce formidable réseau de volontaires est une vraie spécificité Croix-Rouge ».
Ce jour-là, au camp Simon, tout se déroule bien, les gens sont calmes, les tensions apaisées et chacun repart avec ses «provisions». Au retour des camions, l’équipe débriefe, pointe les dysfonctionnements, les problèmes logistiques, les petits incidents et prépare les distributions du lendemain, d’après les informations collectées par l’équipe d’évaluation qui a repéré d’autres sites en parallèle.
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A chaque jour sa distribution

Quatre jours de distribution par l’équipe de réponse aux urgences - opération menée conjointement par la Croix-Rouge du Benelux et la Croix-Rouge française - ont déjà permis à près de 6 500 personnes de recevoir des articles de première nécessité. Reportage à camp Simon.
Témoignage

Hans, 21 ans, volontaire à la Croix-Rouge haïtienne : «Je veux aider mon peuple»
Comme beaucoup de jeunes haïtiens, Hans, 21 ans, étudiant en sciences juridiques à Port-au-Prince, est spontanément venu proposer son aide à l’association pour porter secours aux victimes du séisme.
Ce jeune donneur de sang à la Croix-Rouge haïtienne depuis 2006 a perdu sa maison lors de la catastrophe : «Heureusement, ma mère et ma petite sœur sont vivantes !», raconte-t-il. «Le 12 janvier, j’étais à l’université, lorsque le séisme a frappé. Au dernier étage, je suis sorti par la fenêtre… Le bâtiment n’est pas tombé, mais il s’est affaissé et penche dangereusement…» Depuis ce jour, sa famille dort dans la cour d’un bâtiment proche … «Il y a un réservoir d’eau, mais il faut payer l’eau et c’est 5 fois plus cher qu’avant… Ma mère est infirmière, c’est elle qui nous fait vivre, mais c’est difficile», poursuit le jeune homme.
« Je ne peux pas retourner à l’Université, je viens donc aider la Croix-Rouge pour les distributions car je veux aider mon peuple… Je déballe les articles dans le camion et contrôle les tickets», explique-t-il.
Cette implication des volontaires de la Croix-Rouge haïtienne est admirable, car comme Hans, ils ont bien souvent perdu leur maison ou pire encore des membres de leur famille. Une vraie leçon de courage.
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