A l’occasion de la journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles, la Croix-Rouge française tient à souligner l’apport essentiel des populations civiles formées à la prévention aux catastrophes : l’exemple de la Colombie.

Dans le secteur du volcan Nevado del Huila, le tremblement de terre de Páez de juin 1994 constitue l’exemple de référence pour illustrer la menace sismique. A cette date, 10 glissements de terrains ont eu lieu. Les fortes précipitations ont contribué à la formation d’une coulée de boue qui s’est écoulée dans la rivière Paez. Cette coulée a détruit la majorité des villages situés le long de la rivière, Six ponts furent détruits ainsi que 100 km de route. Plusieurs centaines de villageois auront trouvé la mort et 20 000 personnes furent déplacées…

C’est pour diminuer les vulnérabilités de la population que onze communautés parmi six municipalités ont été sélectionnées pour bénéficier du programme de prévention aux catastrophes naturelles.

La réussite de ce projet a été mise en évidence lors d’une alerte bien réelle !

Le 20 novembre 2008, le volcan Nevado Del Huila est a nouveau entré en éruption, et a engendré une coulée de boue qui a suivi quasiment le même chemin qu’en 1994. Cette coulée de boue s’est avérée désastreuse sur le plan économique: la grande majorité des cultures des berges de la rivière Paez a été emportée, tous les ponts ont été détruits (7 routiers et 11 piétonniers) et plus de 40 maisons ont été détruites.

Malgré ces dommages, il est possible de voir l’impact des activités d’alerte et de préparation : Le système d’alerte précoce (SAT) ainsi que les différents plans de contingences mis en œuvre dans les villages ont permis de sauver des vies. Sur toute la population vivant aux abords du volcan, 10 personnes sont décédées et portées disparues ; un bilan encore trop lourd mais bien inférieur aux 1000 victimes du Nevado Del Huila 14 années plus tôt.

La clé de réussite de ce projet de prévention des catastrophes réside avant tout dans la participation des populations et des autorités qui vivent dans ce secteur à haut risque.

Comme l’a prouvé la gestion des conséquences de l’éruption, les populations ont su unir leur savoir-faire, leur force, et leur réseau de solidarité pour se protéger et réduire l’impact de la coulée de boue.

30 Septembre, la terre tremble à Padang en Indonésie.

Le 30 septembre, c’est aussi la date de fin de d’un programme de prévention des catastrophes naturelles qu’a mené la Croix-Rouge française afin de réduire la portée des désastres en tout genre parmi la population civile.

Depuis janvier 2008, le personnel de la Croix-Rouge française travaillait avec la Croix-Rouge indonésienne (PMI) notamment sur deux volets bien spécifiques, dans trois villages de la banlieue de Padang…

Les résultats les plus visibles ?

La création de CBAT (Community-Based Action Team). Ce sont des équipes composées de 30 personnes dans chacun des trois villages de la banlieue de Padang, où avaient lieu les formations.

Ces 90 personnes ont été spécialement formées pour prendre en charge la phase initiale des secours avant l’arrivée des autorités compétentes.

Par ailleurs, nous avons renforcé les capacités de la délégation de la PMI pour la province de Sumatra Ouest) en termes d’équipes d’interventions rapides (appelées SATGANA en Indonésien – 60 volontaires formés) et de moyens de coordination (informatique notamment) auront permis une intervention plus rapide et coordonnée de la Croix-Rouge indonésienne.

Tous les rapports que nous avons reçus du terrain depuis les premiers jours montrent que les CBAT sont passés à l’action dès les premières minutes de la crise...Ils ont fait remonter de l’information pour l’évaluation rapide des besoins et des dégâts aux autorités compétentes, ont également participé à l’évacuation des victimes et aux premiers soins.

En ce qui concerne le SATGANA, ils ont participé également à l’évacuation des victimes et aux évaluations dans les premiers jours de la catastrophe.

La prévention ça marche… préparez-vous à être prêts !