Il y a un an, dans la nuit du 27 au 28 février 2010, des rafales de vent allant jusqu’à 150 km/h balayaient les départements de la Charente-Maritime, des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la Vienne.

Cette tempête n’était pas sans précédent, mais, conjuguée à une élévation importante du niveau de la mer et à une marée à fort coefficient, elle a dévasté les digues, inondé l'intérieur des terres, et laissé derrière elle des milliers de maisons sinistrées et un terrible bilan humain : 35 morts en Vendée, 12 en Charente-Maritime, les deux départements les plus touchés.Grâce à la générosité du public, s’élevant à 346.000 euros, la Croix-Rouge française a eu les moyens d’accompagner les victimes de Xynthia de l’urgence à la post-urgence.Aujourd’hui encore, les bénévoles de l’association œuvrent au quotidien pour permettre à des familles de se relever.

De l’urgence…

Porter secours aux sinistrés : une trentaine de délégations locales et départementales de la Croix-Rouge française se sont mobilisées, des centres d’hébergement d’urgence et de centres d’accueil ont été mis en place, plus de 400 habitations ont été nettoyées, une centaine de volontaires a été déployée…

Très vite, la Croix-Rouge française a pu compter sur une très large mobilisation de ses bénévoles pour venir en aide aux victimes. Ce sont ainsi plusieurs centaines de volontaires par jour, issus de tout le territoire français qui se sont déployés progressivement sur les zones touchées pour renforcer les équipes de volontaires locaux. Leurs missions : accueillir, héberger, accompagner les victimes, leur apporter un soutien psychologique et social, offrir des repas, des vêtements et des produits de première nécessité, aider les sinistrés à réhabiliter leur habitat… Un numéro vert a par ailleurs été ouvert pour recueillir les propositions d’aide en nature et financière.

Afin de répondre aux besoins immédiats des personnes sinistrées, la Croix-Rouge française a fourni des appareils électroménagers, réfrigérateurs, cuisinières et lave-linges neufs. Des meubles, de la literie et des vêtements ont également été distribués en lien avec les mairies.

…à la post-urgence…

Aider les personnes à se reconstruire : la Croix-Rouge française a accompagné plus de 1500 familles au travers de plus de 3000 rencontres individuelles et collectives.Cette action passe par l’accueil, l’écoute des familles sinistrées, la réalisation d’un diagnostic matériel ou financier, en complément des actions menées par les travailleurs sociaux auprès des personnes, mais aussi des conseils promulgués pour les accompagner dans leurs démarches, les orienter, les informer sur l’accès à leurs droits et surtout les aider à se reconstruire…

Ainsi, dès le début du mois de mars 2010, deux permanences d’accueil ont été ouvertes par la Croix-Rouge française, l’une à la Faute-sur-Mer en Vendée, l’autre à Aytré en Charente-Maritime. Encore aujourd’hui, ces permanences favorisent l’écoute, l’orientation vers les organismes compétents, les visites à domicile, l’activité de microcrédit ou toutes autres aides nécessaires aux personnes en difficulté.

La communauté scientifique s’accorde aujourd’hui à dire que 50 % des victimes d’une catastrophe s’en remettent spontanément mais qu’environ 40 % doivent bénéficier de soutien psychologique et de réconfort. D’une manière générale, dans toutes les situations auxquelles ils doivent faire face, les volontaires et bénévoles de la Croix-Rouge française, tous formés au soutien psychologique, mènent une action de proximité, d’écoute et de dialogue auprès de tous et en particulier auprès des plus vulnérables.

Enfin, différents projets collectifs ont été initiés afin d’aider les victimes à retisser des liens sociaux. Randonnées, sorties culturelles, séjours à Eurodisney et Paris, repas festifs… ont permis à de nombreux sinistrés de sortir de leur isolement et de renouer des liens mais aussi des relations de voisinage que le relogement a tendance à déliter.