Ces derniers jours, la Croix-Rouge française est questionnée sur la situation des otages retenus à Gaza et sur les actions entreprises à ce jour.

Bouleversée par la situation des otages, la Croix-Rouge française, et l’ensemble de ses volontaires, tient à redire à leurs familles et à leurs proches, dont la douleur est immense, sa pleine solidarité. Il ne saurait en être autrement.

Face à l’intense détresse provoquée par cette situation intolérable, la Croix-Rouge française estime également important de clarifier son rôle, préciser ce qui est mis en œuvre depuis plus d’un mois et rappeler les obligations qui incombent à chacune des parties.

Avant tout, faut-il le rappeler, c’est aux États qu’il appartient de négocier la libération des otages actuellement détenus par le Hamas. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ne peut que proposer ses services d’intermédiaire neutre pour faciliter le transfert des otages une fois la négociation achevée.

Le CICR a par son mandat le droit d’accès aux personnes retenues, ce qu’il ne parvient malheureusement pas à obtenir malgré ses demandes incessantes auprès de toutes les parties du conflit. À défaut d’un droit d’accès effectif, le CICR demande sans relâche depuis le 7 octobre des informations sur leur état de santé, leurs conditions de vie afin de donner des nouvelles aux familles. Là encore, malgré la totale implication de notre mouvement, il n’obtient pas de réponse à ses demandes à ce stade, ce que nous déplorons.

Le CICR ne cessera de plaider en faveur d’un traitement digne et humain des otages détenus à Gaza, auprès de tous les acteurs susceptibles d’avoir une influence sur les parties au conflit. Et le CICR reste prêt à tout moment à faciliter la libération des otages, c’est-à-dire les transférer en lieu sûr, comme il l’a déjà fait pour quatre d’entre eux.

La Croix-Rouge française, quant à elle, se tient au côté du CICR. Depuis le premier jour, elle demande la libération immédiate des otages et met en œuvre tout ce qui est en son pouvoir pour avoir accès à ces personnes. Avec ses équipes du rétablissement des liens familiaux, la Croix-Rouge française est ainsi mobilisée auprès des familles des otages qui le souhaitent pour les soutenir et les accompagner dans leur démarche.

L’une de nos missions est par ailleurs de faire respecter le droit international humanitaire (DIH). Nous appelons à nouveau les autorités nationales concernées et les autres acteurs à respecter les obligations juridiques qui leur incombent. Les civils doivent être protégés et disposer des éléments essentiels à leur survie, où qu’ils se trouvent et d’où qu’ils viennent.

Si la situation peut paraître, aux yeux de certains figée, ce que nous comprenons, cela ne signifie pas pour autant que rien n’est fait.

À travers la mobilisation de tous ses volontaires, bénévoles et salariés, la Croix-Rouge française agit et continuera à agir là où elle peut être utile dans cette crise, en accord avec ses principes fondateurs d’humanité, d’impartialité, de neutralité, d’indépendance, de volontariat, d’unité et d’universalité.

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