Une des spécificités du Mouvement Croix-Rouge est que toute intervention d’une société nationale sœur, via la Fédération ou en bilatéral, demande de la coordination. Pour l’ERU française déployée sur la crise Haiyan aux Philippines, l’exercice est double puisqu’une équipe de la Croix-Rouge américaine est également sur place aux côtés de la section philippine locale.

Ces dernières semaines, les trois sociétés nationales, philippine, française et américaines ont travaillé main dans la main pour délivrer l’aide attendue par les sinistrés. Partage d’information, établissement d’un plan d’action commun, collaboration étroite sur les aspects logistiques et ressources humaines, tout doit être clair et communément agréé pour pouvoir procéder de manière efficace.

« De bonnes relations avec la société nationale hôte sont très importantes, surtout avec une Croix-Rouge aussi forte et organisée que la Croix-Rouge philippine. Philippins, Français et Américains n’ont pas du tout les mêmes méthodes de travail ou la même façon d’aborder les problèmes. Il faut s’adapter en permanence », explique Alicia, membre de l’ERU de la Croix-Rouge française et en charge de la coordination avec les partenaires Croix-Rouge.

La coordination se situe au niveau local mai aussi national puisque la FICR et la Croix-Rouge philippine gèrent l’intervention de l’ensemble des sociétés Croix-Rouge présentes dans le pays : qui fait quoi, où et comment. Ce à quoi il faut évidemment ajouter la coordination avec l’ensemble des acteurs humanitaires qui travaillent sur le terrain, via des groupes thématiques (abri, eau et assainissement, santé…) qui se réunissent occasionnellement pour suivre le déploiement de l’aide et s’assurer que chaque région est couverte par un acteur local ou international.

La coordination, un exercice difficile mais o combien capital pour éviter les duplications d’intervention.

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