Pour faire face à l’afflux de déplacés irakiens au Kurdistan, les autorités locales ont décidé de mettre en place quatre camps. On parle désormais de 400.000 personnes déplacées dans le gouvernorat de Dohuk. La Croix-Rouge française qui a renforcé son équipe sur place intervient dans le camp de Khanke et auprès des populations vulnérables.

Dès l’installation du nouveau camp de Khanke destiné à accueillir des déplacés irakiens, la Croix-Rouge française a lancé ses activités eau et assainissement pour 500 familles dans un premier temps, en collaboration avec l’UNICEF. Objectif : installer des douches, latrines et permettre l'accès à l'eau pour 1 300 familles. En parallèle, nos douze délégués et trois urgentistes déployés depuis le 7 juillet au nord du Kurdistan se concentrent sur l’ensemble des sites d’accueil (une vingtaine d’écoles et des centres communautaires) pour apporter une aide d’urgence aux déplacés qui en ont le plus besoin, mais également aux populations hôtes les plus vulnérables (déplacés, réfugiés, résidents). La Croix-Rouge française a d'ores et déjà distribué des kits hygiène et cuisine pour 250 familles, ainsi que des couvertures et toiles plastiques.

Pour rappel, suite à une première vague d’arrivée massive de déplacés irakiens, en majorité des chrétiens et Yézidis, qui fuient les assauts des groupes armés de l’Etat islamique (EI), le desk Urgences a été mobilisé pour renforcer la délégation de la Croix-Rouge française déjà présente auprès des réfugiés syriens. Une équipe de quatre urgentistes est déployée en renfort depuis le 5 juillet dernier.

Deux premiers avions du ministère des Affaires étrangères ont déjà été affrétés le 10 et le 13 août derniers sur Erbil avec à leur bord du matériel destiné au stockage et à la distribution d’eau potable (citernes, rampes de distribution d’eau, etc.) notamment, dont une partie donnée à la Croix-Rouge française par la Fondation Veolia. Ce matériel doit permettre d’approvisionner 50.000 personnes en eau potable et de distribuer des biens de première nécessité à près de 4.000 personnes dans un premier temps.

La situation reste extrêmement complexe et volatile. Compte tenu des besoins humanitaires, la mission va selon toute vraisemblance durer dans le temps, au-delà de l’action d’urgence menée actuellement, à condition de bénéficier de fonds supplémentaires. La Croix-Rouge française maintient donc son appel à don .

Géraldine Drot