Notre histoire et nos archives
Création et développement de la Croix-Rouge française
« Avec le temps, notre œuvre trouvera des applications de tous genres et des développements aussi précieux qu’inattendus ». Ainsi se prononçait Henry Dunant le 25 mai 1864 lors de la réunion de constitution de la Croix-Rouge française, sous le nom de Société de secours aux blessés militaires (SSBM). Deux autres sociétés viendront s’associer à son action : l’Association des dames françaises en 1879, et l’Union des femmes de France en 1881.
Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge française
On sait le rôle de pionnier qu’Henry Dunant a joué dans la création du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et dans l’acceptation par les Etats des principes qui sont à la base du droit international humanitaire. On connaît moins la part personnelle et décisive qu’il a prise dans la constitution de la Croix-Rouge française, sous le nom de Société de secours aux blessés militaires, le 25 mai 1864.
L'histoire du bénévolat à la Croix-Rouge française
Le bénévolat est la pierre angulaire de l’engagement associatif. Dès ses origines, la Croix-Rouge l’a érigé comme l’un des 7 principes fondamentaux sous le vocable « volontariat », défini comme acte librement consenti : « Il est un Mouvement de secours volontaire et désintéressé ».
Femmes, un combat pour l'engagement
Lorsque l’on évoque le rôle des femmes dans l’histoire de la Croix-Rouge française, la première image est celle de l’infirmière de 1914-1918 ; une image d’Épinal qui a traversé les époques. On sait moins des décennies de ténacité qu’il leur a fallu pour atteindre cette reconnaissance.
Première Guerre mondiale
Lors de la Première Guerre mondiale, les trois sociétés de la Croix-Rouge française, auxiliaires du Service de santé des armées, mobilisent plus de 68 000 infirmières, créent près de 1 500 hôpitaux auxiliaires, des infirmeries et des cantines de gare pour le soin des soldats malades et blessés. Elles interviennent également auprès populations des régions envahies.
La Croix-Rouge française sur tous les fronts
Août 1914, quand sonne le tocsin de la déclaration de guerre, la Croix-Rouge française se prépare depuis des décennies à soutenir l’effort du Service de santé de l’armée auprès des malades et blessés militaires. C’est son rôle premier, celui pour lequel la Croix-Rouge a été créée après la bataille de Solferino.
Seconde Guerre mondiale
Dès la crise des Sudètes en 1938, la Croix-Rouge française se prépare à intervenir comme auxiliaire du Service de santé des armées de la même façon qu’en 1914. La brièveté des opérations militaires en 1940 lui impose de reconsidérer son action. Le 7 août 1940, les trois sociétés qui composaient l’association depuis 1864 fusionnent pour former une Croix-Rouge française unique. Cette fusion a pour objectif une meilleure coordination de l’intervention en faveur des prisonniers de guerre, elle va s’avérer tout aussi essentielle pour l’action auprès des populations civiles.
Carte des volontaires Croix-Rouge française victimes de la 2nd guerre mondiale
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Croix-Rouge française dresse la liste de ses volontaires victimes du conflit, morts et blessés. Dans 62 départements, 114 blessés, 319 morts. Ils sont secouristes, membres des équipes d'urgence, infirmières, conductrices-ambulancières… Cette cartographie des victimes a obtenu le Label Mission Libération de l’État.
L’engagement de la Croix-Rouge française durant le conflit lui vaut en 1946 d’obtenir la Légion d’honneur et la Croix de guerre.
Les prisonniers de guerre et la recherche des disparus
Depuis la convention de Genève de 1929, les prisonniers de guerre sont protégés par le droit international humanitaire. En novembre 1939, la Croix-Rouge française est chargée par le gouvernement des relations avec l’Agence centrale de renseignements sur les prisonniers de guerre instituée par le CICR.
L'aide aux populations civiles
Dès la crise des Sudètes en 1938, la Croix-Rouge française se prépare à intervenir comme auxiliaire du Service de santé des armées de la même façon qu’en 1914. La brièveté des opérations militaires en 1940 lui impose de reconsidérer son action.
La libération de la France
Infirmières, conductrices-ambulancières, secouristes… quelle que soit leur fonction, acteurs de la Croix-Rouge française, dès les premiers jours du débarquement, en Normandie, en Provence, puis lors de la Libération de Paris, ils sont présents auprès des populations civiles et secourent les blessés des combats.
Le drame d’Oradour-sur-Glane
Au lendemain du massacre d’Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, où 642 personnes sont tuées, des secouristes de la Croix-Rouge française originaires de Haute-Vienne, dirigés par le chanoine Schneider, mènent dans des conditions effroyables, une mission particulièrement difficile : récupérer et identifier les corps des victimes lorsque c’est possible, leur donner une sépulture et rassembler les cendres de l’église.
La Guerre d'Algérie
Depuis son implantation en 1870 à Alger jusqu’à l’automne 1954, la Croix-Rouge française développe son réseau et mène en Algérie des actions similaires à celles de la métropole. Outre le secours traditionnel aux soldats français sur place, les activités sont de plus en plus axées sur l’aide sanitaire et sociale aux civils.
La Croix-Rouge française en Algérie en 1954
Depuis 1945, une direction générale est instituée à Alger, dont dépendent trois conseils départementaux : Alger, Oran et Constantine. En 1954, ils animent une quarantaine de comités locaux et près de 13 000 adhérents, auxquels vont s’ajouter les 20 comités et leurs 4 000 adhérents dans les territoires du Sahara et des Oasis.
L'aide aux populations civiles algériennes
La guerre fait basculer la population dans une grande misère, aggravée par les déplacements de villages entiers dans les centres de regroupement par les autorités militaires. Cette situation concerne près de deux millions de musulmans ruraux et engendre des besoins considérables. Pour intervenir dans ces camps, la Croix-Rouge française est officiellement mandatée par les autorités en mars 1959. Jusqu’en 1963, des équipes féminines se relaient pour soigner et distribuer des secours.
L’après mars 1962 : la Croix-Rouge française assure la transition
Les accords d’Évian (18-19 mars 1962), aboutissement à des négociations entre le gouvernement français et le FLN, suivi de la proclamation d’indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962. Ils mettent fin à huit ans de guerre, entraînant un cessez-le-feu immédiat mais aussi un déferlement de violences et un exode massif vers la France.
"Un souvenir de Solférino"
Henry Dunant - 1862
Les archives de notre association
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