Le ministre de la Transition écologique et solidaire a honoré la Croix-Rouge française de sa présence sur le festival. Dès son arrivée, le vendredi après-midi, Nicolas Hulot a effectué une tournée des stands dans les quartiers « Santé secours », « Résilience des territoires » et « Développement durable », notamment. Outil de modélisation et de gestion des catastrophes, Covoiturage-Libre, Tiers-Lieu éphémère, Aide « Alimen-Terre », Vestiboutique…  Il a visité différents stands et échangé avec les porteurs de projets, à l’écoute et curieux d’en apprendre davantage sur toutes ces initiatives. Le ministre était accompagné par Christophe Itier, Haut-commissaire à l'Économie sociale et solidaire et à l'innovation sociale.

Transition solidaire

« Innover pour réussir la transition écologique », tel était l’intitulé de l’intervention de Nicolas Hulot sur la grande scène. Après la visite des « Quartiers », place au partage de réflexions. Une prise de parole improvisée, sans note, adressée à tous ceux qui s’engagent pour un monde meilleur, qui cherchent à donner du sens à leurs actions. « Un monde qui ne fait pas de la solidarité un principe intangible peut-il être durable ?, a-t’il interrogé le public. La réponse est non : certes, grâce aux nouvelles technologies, notre monde s’est connecté… Mais il ne s’est pas relié. On ne peut décemment demander aux ‘exclus’ d’assister sans rien dire à l’enrichissement des ‘inclus’ : quand une partie de l’humanité découvre qu’elle n’a pas la même valeur que les autres, elle est humiliée. Or l’humiliation est le pire des moteurs. » 

Penser le monde de demain

Sans détour, il a rappelé que la réduction des inégalités doit être un impératif de cette transition écologique et solidaire. « Nous avons ce qu’il faut ! Si on pouvait remettre dans le périmètre de la solidarité tout l’argent qui y est volontairement soustrait, cela aiderait beaucoup, ajoute Nicolas Hulot. En effet, on sait aujourd’hui que 1% de la planète concentre 93% des richesses. » Certes, ces changements profonds ne pourront se faire en un claquement de doigts. Mais, pour Nicolas Hulot, toutes les initiatives menées sur le terrain par les acteurs de la Croix-Rouge – et par les autres associations –témoignent indiscutablement que « de nombreux citoyens n’attendent pas que le modèle change pour imaginer le monde de demain, pour penser autrement ».

Anne-Lucie Acar

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