La population française est aujourd’hui bien mieux armée pour secourir une victime en cas d’accident qu’il y a 10 ans. C’est ce que révèle une étude LH2 pour la Croix-Rouge française (septembre 2006). Avec 27% des Français en possession d’un diplôme de secourisme (+20 points en 10 ans) et 17% initiés, la France compte désormais 44% de citoyens capables d’agir en cas d’accident et, par conséquent, susceptibles de sauver une vie. Elle rattrape ainsi son retard face à ses homologues européens et se rapproche de normes plus satisfaisantes.

Forte de ces résultats encourageants, la Croix-Rouge française entend poursuivre sans relâche ses efforts dans ce domaine. En effet, tant que la grande majorité de la population ne sera pas formée, l'association ne baissera pas les bras : 72% des Français non formés sont prêts à consacrer du temps pour le faire. Cette envie démontre l'impact positif des campagnes de sensibilisation sur la nécessité de se faire former.

La Croix-Rouge, 1er éducateur des gestes qui sauvent

L’enquête révèle que la Croix-Rouge française est le premier opérateur de formations et d’initiations aux premiers secours : 53% des personnes formées ou sensibilisées l'ont été par l’association.

Depuis 1991, la Croix-Rouge française a développé une stratégie réfléchie de formation aux gestes qui sauvent en France, accompagnée de campagnes de promotion. Elle a également développé des formations courtes en matière de premiers secours, des actions ciblées et saisonnières (journée mondiale des premiers secours, caravane d'été par exemple), ainsi que des formations auprès de publics vulnérables (personnes handicapées, mal voyantes, etc.). Elle est par ailleurs moteur dans la mise en place du défibrillateur automatique dans les lieux publics.

Ce dispositif s'est renforcé en 2004, suite au partenariat signé avec le ministère de la Défense pour les JAPD (journées d'appel et de préparation à la défense)

Au niveau européen les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge forment chaque année plus de 3 millions de personnes aux premiers secours, soit plus de la moitié des quelque 5,9 millions d'Européens formés aux gestes qui sauvent (source : CEREPS - Centre européen de référence pour l'éducation aux premiers secours ). Qui plus est, les sociétés nationales ne se distinguent pas seulement par le nombre des personnes formées, mais aussi par la qualité de l'enseignement proposé et des supports de formation.

1 heure pour pouvoir, un jour, sauver une vie

Non. Sauver une vie n'est pas uniquement du ressort des secouristes de la Croix-Rouge, du Samu ou des autres professionnels des secours.

Oui. Tout individu, dès 7 ans, peut porter secours à une victime en prodiguant les bons gestes, en attendant les secours. Connaître ces "bonnes pratiques", c'est augmenter ainsi les chances de survie d'une personne, très souvent un proche, parent, enfant ou ami. Oui, nous avons tous les pouvoir de sauver une vie.