Pour la Journée mondiale des premiers secours organisée samedi 14 septembre, la délégation de Limoges a opté pour une mise en scène choc : une simulation d'accident de la route réalisé en plein centre ville. Le but était de sensibiliser les citoyens aux gestes d’alerte et de protection, tout en donnant de la visibilité aux actions de la Croix-Rouge française.

Malgré le peu d’affluence dans les rues de Limoges, en ce samedi pluvieux, une dizaine de bénévoles de la Croix-Rouge française part à la rencontre des passants, encapuchonnés et déterminés. Tatiana et Delphine, deux élèves infirmières bénévoles, informent les habitants de la simulation qui va commencer. Elles profitent de leur ronde pour expliquer l’exercice aux commerçants, afin d'éviter qu'ils ne préviennent les secours. Objectif : « sensibiliser un maximum de personnes aux gestes de premiers secours en cas d’accident de la route », la thématique choisie pour l’édition 2013 de la Journée mondiale des premiers secours.

Tatiana insiste « sur le caractère gratuit de l'initiation aux gestes qui sauvent pour attirer le public. Elle explique en quelques phrases l'installation et la manœuvre qui va avoir lieu ». « Tout le monde est capable d'alerter les secours et de faire un geste de secours envers une victime d’accident, ce n'est pas une question d'âge », explique Delphine. Sur la place, les bénévoles s'activent, terminent la séance de maquillage. Miglena est couverte de pansements et de faux sang. Elle jouera l'une des victimes de la démonstration. Chacun se met en place, la simulation peut commencer.

Et soudain, l’accident…

Une voiture est arrêtée au beau milieu de la place. A l'intérieur, Melise est blessée. Elle est derrière le volant, évanouie. Sous les roues de son véhicule, un vélo est renversé. A côté, Miglena est étendue sur le sol, inconsciente et recouverte d'ecchymoses. C'est alors que des témoins – des bénévoles en civil -  s'empressent d'accourir sur la scène. Leur premier réflexe est d’appeler les secours et de signaler l'accident. Les secouristes de la Croix-Rouge française arrivent et prennent en charge les victimes. Chaque geste et action sont commentés par un bénévole expérimenté. A l'aide d'un micro, Raza détaille les étapes à suivre pour faciliter la compréhension du public. Grâce à ce dispositif, l'exercice est très interactif et pédagogique. Les limougeauds s'arrêtent pour écouter.

Après le choc, s’informer

L'exercice remporte un franc succès. De nombreux curieux s'empressent autour des tentes à l'issue de la simulation pour demander un complément d'information ou suivre une initiation aux premiers secours. C'est le cas d'Alexiane, 8 ans. Interloquée par la scène, elle s'est arrêtée, tirant son père sous la tente de la Croix-Rouge, la petite fille veut savoir « comment sauver des vies ». A leurs côtés, Amandine et Yuliya actionnent le défibrillateur. Les deux adolescentes ont assisté à la simulation et décident d'aller plus loin. Toutes deux ont choisi des études d'aide à la personne. Elles voient dans cette formation un plus pour elles : « Grâce à cette journée, on met en pratique ce qu'on a appris en cours. Ca va nous aider pour l’examen. On comprend mieux en mettant la théorie en pratique, c’est important. »

Fabrice, trentenaire, préfère regarder l'initiation sans y participer mais ça ne l'empêche pas de poser des questions au formateur. Cela lui permet de se re-mémoriser les gestes appris deux ans plus tôt. Pour les secouristes, la journée n'est pas finie. Une autre simulation va bientôt démarrer, et derrière, d’autres initiations aux premiers secours.

Reportage de Béatrice Fainzang et Leif Carlsson