Le 11 mars 2011, l’une des plus grandes puissances économiques mondiales est frappée par une tragédie sans précédent. Un séisme secoue le nord-est du pays, suivi d’un tsunami et, le lendemain, d’un accident nucléaire dans la centrale de Fukushima.

Il s’agit de la plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale. » C’est en ces termes que le Premier ministre japonais a défini la triple catastrophe qui s’est abattue sur le Japon il y a tout juste un an.

Le séisme est le plus puissant jamais enregistré dans l’archipel, et même l’un des quatre plus importants dans le monde depuis 1900.

Une partie du territoire est dévastée, des paysages d’apocalypse s’étendent à perte de vue. La Croix-Rouge japonaise intervient immédiatement. Très préparée et forte d’un réseau de volontaires important, elle ne sollicite aucune aide internationale, matérielle ou humaine, mais accepte le soutien financier immédiatement proposé par de nombreuses sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.Elle a ainsi su faire face à l’urgence et à l’ampleur des besoins, et prend part aujourd’hui activement à la reconstruction, tant sur le plan matériel que psychologique.

Rappel des faits

Le 11 mars 2011, à 14 h 46, heure locale, un séisme de magnitude 9 sur l’échelle de Richter frappe le nord-est du Japon. La secousse, enregistrée à une profondeur de 13 500 mètres à environ 130 kilomètres de la côte, déclenche un tsunami dont la vague culminant à plus de 38 mètres de hauteur va ravager le littoral sur une distance de près de 500 kilomètres, submerger 433 000 km² de terres et provoquer des dégâts matériels et humains considérables.

Dans la seule province de Miyagi, on estime que près de 18 millions de tonnes de débris ont été laissées par la catastrophe, soit l’équivalent de 23 années de production de déchets.Autre conséquence de ce tremblement de terre, le 12 mars, à 15 h 36, une explosion se produit dans la centrale de Fukushima Daiichi, située à 250 kilomètres au nord de Tokyo. Dans les jours qui suivent, une véritable course contre la montre s’engage pour tenter de refroidir les trois réacteurs endommagés, qui rejettent des émanations fortement radioactives.L’agence japonaise pour la sécurité nucléaire et industrielle déclare alors l’état d’urgence nucléaire. Un périmètre de sécurité est établi dans un rayon de 20 kilomètres autour des installations.

Témoignage

" Lorsque je suis arrivé dans la région sinistrée en compagnie des équipes d’intervention d’urgence de la Croix-Rouge du Japon, j’ai découvert un spectacle défiant l’imagination. En plus de soixante ans d’engagement humanitaire, j’ai été confronté à de nombreuses catastrophes naturelles de grande ampleur. Celle-ci aura été l’une des plus terribles.La destruction était totale. Cela m’a rappelé Hiroshima et Nagasaki, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. "

Tadateru Konoé, Président de la Croix-Rouge japonaise et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

À lire dans le même dossier