Un avion gros porteur affrété par la Croix-Rouge française décollera de la base aérienne de Vatry, vendredi à 20 heures, pour Port-au-Prince. A son bord, du matériel pour assurer l’aide de première urgence. Des équipiers de réponse aux urgences (ERU) spécialisés en eau, logistique et santé, se tiennent prêts à partir également.

Un avion gros porteur affrété par la Croix-Rouge française décollera de la base aérienne de Vatry, vendredi à 20 heures, pour Port-au-Prince. A son bord, du matériel pour assurer l’aide de première urgence : véhicules, élévateur, matériel pour le traitement de l’eau (destiné à 15 000 personnes), des cantines comprenant des tentes, des kits de cuisine, de la nourriture, etc. pour les familles sinistrées, ainsi que 10 cantines offertes par l’association Tulipe, composées de matériel médical. La Croix-Rouge française va mener dans un premier temps des missions Eau, Santé, Relief et BHC (dispensaires de campagne). Des équipiers de réponse aux urgences, spécialisés dans ces domaines, ainsi que des médecins se tiennent prêts à partir.

La Croix-Rouge française, basée à Port-au-Prince, fait également le nécessaire pour rapatrier du matériel basé à Saint-Marc, ville située à une centaine de kilomètres au nord de la capitale : des kits hygiène et abris pouvant bénéficier à 750 familles y sont entreposés, ainsi que du matériel permettant de monter un système de traitement d’eau pour 40 000 personnes. Le rapatriement de ce matériel reste suspendu à l’état des routes. Une évaluation est en cours. Trois cellules de crise ont été mises en place en Guadeloupe, Martinique et Guyane, où la communauté haïtienne est très importante. Un avion pourrait être mis à disposition de la Croix-Rouge française pour acheminer en Haïti le matériel (des bâches en plastique, des jerrycans, des couvertures, des tentes, des hôpitaux de campagne) stocké actuellement sur nos plateformes d’intervention régionale pour la zone Amériques - Caraïbes (PIRAC). Sains et saufs mais très choqués par la violence du séisme, les deux délégués de la Croix-Rouge française en mission à Port-au-Prince parlent d’un chaos total dans la capitale haïtienne. Port-au-Prince n’est plus qu’un amas de décombres, surplombé par un énorme nuage de poussière qui rend la ville invisible du ciel. Nos volontaires ont passé la nuit à participer aux secours des blessés et à leur évacuation vers les hôpitaux. Les locaux de la Croix-Rouge française, qu’elle partage avec la Croix-Rouge canadienne, ont tenu bon, par miracle. Les bureaux de la Croix-Rouge haïtienne, en revanche, sont détruits. De nombreuses sociétés nationales se trouvent sur place à Port-au-Prince et vont se répartir les missions d’urgence.

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