Ambiance enflammée à la Féria de Nîmes
Publié le 27 mai 2010
Dans les arènes, le soleil et la chaleur étouffante entraînent de nombreux malaises : les secouristes de la Croix-Rouge sont sur le pied de guerre, chargés de porter secours aux spectateurs tout comme aux matadors, lorsqu’ils sont la proie des taureaux de 600 kg.
« Je suis un vrai aficionado de ces spectacles taurins. C’est un univers qui me fascine ! Alors, être ici en tant que secouriste, c’est un double rêve ! » raconte Dédé, secouriste à Alès.
Dans les rues de la ville, les fêtards déambulent nuit et jour de bodegas en concerts. À partir de minuit, c’est le branlebas de combat, surtout durant le week-end où la foule atteint son maximum. L’alcoolisation massive du public a provoqué de nombreux malaises et accidents liés à des chutes. Près de l’avenue Victor Hugo, le poste Saint-Paul est le plus exposé à la foule.
« De minuit à 4 heures du matin, les secouristes n’ont pas le temps de se tourner les pouces. Nous prenons en charge des personnes en moyenne toutes les 5 minutes », témoigne Sonya, la responsable du secteur, qui passe la nuit dans l’urgence perpétuelle. Il faut trier les victimes suivant leur gravité tout en gérant les moyens pour rester opérationnel. « Il n’y a pas de place pour l’improvisation et les héros », souligne Marc Zyltman, président départemental de la Croix-Rouge du Gard.
En marge de la fête, plusieurs bagarres ont éclaté notamment au centre-ville provoquant des blessures à l’arme blanche. Au total sur l’ensemble de la Feria, les secouristes ont effectué plus de 700 interventions et évacué 93 personnes sur l’hôpital. « Les interventions furent beaucoup plus lourdes que les années précédentes. D’où une augmentation des acheminements de victimes vers le CHU, ainsi qu’une hausse élevée de blessures par arme blanche », constate Daniel Poudevigne, responsable du dispositif.