Cet été, plusieurs pays ont été durement frappés par des catastrophes naturelles : le cyclone Dean aux Antilles, le typhon Pabuk au Vietnam, un séisme au Pérou, une épidémie de choléra aux Comores... Pour chacun de ces désastres, la Croix-Rouge française a mobilisé ses moyens et son personnel pour porter assistance aux populations sinistrées. Bilan des opérations un mois après.

Les ravages du cyclone Dean aux Antilles

La Croix-Rouge française a déclenché sa Plateforme d’intervention régionale de la zone Amérique Caraïbes (PIRAC) lors du passage dévastateur du cyclone Dean à la Martinique, le 17 août. Après une évaluation des besoins, et à la demande des pouvoirs publics, les volontaires ont mis leurs stocks de matériel à la disposition des communes sinistrées : 2000 bâches, 1690 jerricans, 1260 couvertures, 1050 matelas, mais aussi des lampes à pétroles et des kits hygiène. La Croix-Rouge française est restée présente également à la cellule de crise de la préfecture durant six jours. Le cyclone, qui a terminé sa course folle au Mexique, a fait au total 25 victimes.

Innondations au Vietnam

Fin août, la Croix-Rouge française a lancé un programme d’aide d’urgence en faveur de 34.000 personnes victimes du typhon Pabuk qui a frappé au début du mois les régions du centre et des hauts plateaux au Vietnam. La Croix-Rouge française a procédé à une distribution de riz et de produits de première nécessité avec les volontaires de la Croix-Rouge vietnamienne grâce au soutien financier de la délégation à l’action humanitaire du ministère des Affaires étrangères. Les pluies torrentielles ont provoqué de graves inondations et la destruction de milliers d’habitations.

Séisme au Pérou

Le 17 août, la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un premier appel d'urgence pour un montant de 1,3 million de dollars pour venir en aide aux survivants du séisme qui a frappé le sud du Pérou, à la mi-août. Les fonds sont destinés à soutenir les opérations de la Croix Rouge péruvienne en permettant notamment l'achat de couvertures, tentes, jerrycans, vêtements et matelas pour environ 20.000 sinistrés. Le séisme a fait au moins 500 morts et plus de 1600 blessés.

Epidémie de choléra aux Comores

L’île de Grande Comore est frappée depuis la mi-août par une sévère épidémie de choléra. Au 17 septembre, 1300 cas étaient enregistrés, et 24 personnes décédées. En étroite coordination avec la FICR, la Plateforme d’intervention régionale pour l’océan Indien (PIROI) a immédiatement déployé sur l’île, à Moroni, un premier stock de matériels (kits de désinfection). Un médecin ainsi qu'un coordinateur eau et assainissement ont été chargés d'épauler les équipes du Croissant-Rouge comorien pour la conduite des évaluations préliminaires.

Un plan d’action a par la suite été mis en place pour une durée de trois mois, prévoyant la gestion de deux centres de traitement du choléra (Moroni et Mitsamiouli), la désinfection des foyers et la sensibilisation communautaire.

Afin de renforcer une nouvelle fois le dispositif en place, la Croix-Rouge française a détaché une déléguée à Moroni depuis le 13 septembre. Aujourd’hui, grâce aux efforts concertés des différents partenaires, la tendance épidémiologique est à la baisse, il convient toutefois de rester mobilisé et vigilant.

La FICR co-finance l’opération avec l’attribution d’un fonds d’urgence de 85.000 € à la PIROI, l’ambassade de France aux Comores soutient également les activités avec l’attribution d’une enveloppe de 15.000 €.

Plus de 300 volontaires du Croissant-Rouge comorien sont engagés dans les opérations depuis le début de la crise, souvent dans des conditions difficiles.