Conflits, catastrophes : le Service de santé des armées et notre organisation unis face aux crises
Publié le 24 octobre 2025
Cette convention de partenariat est tout sauf symbolique. Elle réaffirme notre rôle d’auxiliaire des pouvoirs publics et nos liens indéfectibles avec le Service de santé des armées. Que ce soit dans les conflits ou les catastrophes d’origine naturelle ou technologique, nous avons une histoire et des valeurs communes. Ces liens remontent à la création de la Société de secours aux blessés militaires (SSBM) qui donnera naissance à la Croix-Rouge française. Secourir et soigner des blessés, former du personnel médical et paramédical, assurer des ravitaillements et des transports sanitaires… sont autant de missions de santé inscrites dans notre ADN.
Présents aux quatre coins du monde, médecins et infirmiers militaires interviennent eux aussi au plus près des combats pour traiter les blessés et les évacuer vers la métropole en moins de 24h. Ils participent également à des actions de santé publique et aux plans gouvernementaux de gestion des risques. Nos cœurs de métier se rejoignent donc et se complètent sur le terrain.
Une complémentarité cruciale sur le terrain
La multiplication des crises nous pousse aujourd’hui à renforcer cette collaboration et nos engagements réciproques pour agir toujours plus efficacement sur le terrain. Nous nous retrouvons en effet sur de nombreuses crises. Quand, après le passage du cyclone Chido à Mayotte en décembre 2024, il faut rapatrier d’urgence des blessés et des malades à La Réunion, ou lorsqu’il faut envoyer des volontaires en renfort, l’armée met à notre disposition des avions militaires. Quand Paris est la cible d’attentats en novembre 2015, nous faisons corps avec les réseaux de secours, dont la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (qui envoie des ambulances de réanimation). Quand il faut évacuer les sinistrés de la tempête Alex, bloqués dans la vallée de La Roya en octobre 2020, c’est grâce à un hélicoptère militaire qu’est assuré le transport sanitaire. Quand encore un séisme, un ouragan ou un cyclone frappe le Vanuatu, Madagascar ou les Outre-mer, l’armée nous appuie systématiquement pour acheminer du matériel humanitaire de première urgence, en lien étroit avec nos plateformes d’intervention régionales (la PIRAC, la PIROI ou la PIROPS). Autrement dit, nous agissons en complémentarité sur toutes les situations d’exception.
Ensemble on est plus fort
Forts de nos expertises respectives, nous sommes aujourd’hui conscients qu’il faut encore améliorer notre préparation aux crises. C’est une nécessité absolue et c’est d’ailleurs un axe central de notre stratégie :
« Ravivant la complémentarité historique entre la Croix-Rouge française et le service de santé des armées, cette convention s'inscrit parfaitement dans les priorités nationales adoptées par notre Conseil d'administration le 15 octobre 2025, en particulier sur l'accélération de la préparation et de la réponse aux crises et aux situations d’exception précise Nathalie Smirnov, notre directrice générale. Nous sommes un acteur de référence en matière de santé et les pouvoirs publics comptent sur nous - sur l’ensemble du territoire hexagonal et ultramarin - pour assurer notre rôle d’auxiliaire des pouvoirs publics sur des missions humanitaires. »
Travailler davantage avec nos partenaires historiques, créer des alliances avec d’autres organisations, comme nous le faisons depuis 1991 avec la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, par exemple, ou avec la Brigade des marins-pompiers de Marseille, est indispensable.
Pour être prêt face à l’urgence, il faut travailler ensemble, apprendre à mieux se connaître. Ces liens se construisent au quotidien. La convention que nous signons aujourd’hui avec le SSA favorise aussi les passerelles entre nos organisations : accès facilité des équipes du service de santé des armées aux formations proposées par les établissements « Croix-Rouge Compétences », appui de la Croix-Rouge au SSA dans sa mission de soutien médical, notamment en base arrière sur le territoire national, recrutements dans nos établissements des personnels militaires expérimentés en reconversion – médecins, infirmiers, aides-soignants – ou de nouveaux bénévoles. C’est aussi partager nos valeurs, sensibiliser au Droit international humanitaire des acteurs amenés à intervenir sur des terrains de guerre.
“En embarquant les activités du réseau bénévoles (secourisme, promotion du Droit International Humanitaire) et celles des établissements (offre sanitaire, formation en soins infirmiers...), elle montre l'étendue des capacités de réponse de la Croix-Rouge française pour faire face à ces situations d'exception.” conclut la Présidente de la Croix-Rouge française, Dr Caroline Cross.