Cyclone IDAI au Mozambique : la Croix-Rouge française envoie une équipe de réponse aux urgences
Publié le 25 mars 2019
Des zones sinistrées difficiles d’accès
Aujourd’hui encore, les zones sinistrées restent difficilement accessibles et l’étendue des dégâts demeure incertaine. Au Mozambique, un bilan provisoire fait état de 417 morts, de plus de 1 500 blessés et de 600 000 personnes sinistrées, tandis qu’on estime à 1,5 million le nombre de personnes affectées sur l’ensemble des trois pays.
Si peu d’informations parviennent du Malawi et du Zimbabwe, on sait que des risques d’inondations supplémentaires sont à craindre au Mozambique, notamment au nord-ouest de Beira, 2e ville du pays qui serait aujourd’hui détruite à 90%. Le débordement des rivières Buzi et Pungue pourrait ainsi entraîner de nouveaux déplacements de population.
Des besoins urgents en eau, hygiène et assainissement
Au Mozambique toujours, 11 400 maisons ont été complètement détruites et 65 000 personnes n’ont plus de toit. Les besoins prioritaires concernent donc les abris d’urgence, la santé ainsi que l’eau, l’hygiène et l’assainissement.
Dimanche 24 mars, grâce à la contribution du Centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, la Croix-Rouge française a expédié en direction de Beira un premier envoi de 60 tonnes de matériel humanitaire via sa Plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien (PIROI) basée à La Réunion. Au total, 3 000 kits de reconstruction de l’habitat et 6 000 bâches ont ainsi été acheminés.
Dès le vendredi, un avion avait été mis à disposition de la Plateforme par les Forces armées de la zone Sud de l’océan Indien (FAZSOI). L’appareil a décollé pour Beira avec à son bord un lot de matériel logistique (tentes entrepôts, générateurs, kits éclairage, outillage) destiné à la Croix-Rouge du Mozambique pour appuyer l’opération d’urgence sur place. Aujourd’hui, l’appui logistique de la Croix-Rouge française se poursuit grâce au soutien de la Marine Nationale, avec l’envoi, mardi 26 mars, de deux nouveaux lots humanitaires en partance de Mayotte et La Réunion. Ils comprennent des kits de reconstruction de l’habitat, des moustiquaires, des kits cuisine, des kits hygiène, des seaux et jerrycans provenant des stocks de la PIROI et destinés à venir en aide à 4 000 familles.
Installation d’une station de potabilisation de l’eau
Enfin samedi, la Croix-Rouge française a fait partir depuis Paris deux équipiers de réponse aux urgences (ERU) spécialisés en eau, hygiène et assainissement. Arrivés dimanche à Beira, ils ont rejoint les autres équipiers déployés conjointement avec la Croix-Rouge espagnole, soit une équipe de 8 volontaires. Ensemble, ils auront pour mission d’installer une station de potabilisation de l’eau afin de couvrir les besoins quotidiens de 15 000 personnes et d’apporter des solutions d’assainissement d’urgence.
Une action indispensable au vu des maladies transmissibles par l’eau qui inquiètent particulièrement les équipes de secours. A ce jour en effet, le nombre très important de personnes déplacées sur des terres complètement inondées augmente significativement les risques de paludisme, de typhoïde et de choléra. Un cas de choléra a d’ailleurs été déclaré à Beira.
Conjointement avec les autres Sociétés nationales du Mouvement Croix-Rouge Croissant-Rouge, un hôpital de campagne des Croix-Rouge canadienne et finlandaise est également en cours de déploiement. Des équipes venant renforcer les volontaires de la Croix-Rouge du Mozambique dans les actions de distributions de biens de première nécessité sont également en partance pour Beira.
Cyclone IDAI : ERU-Mozambique
Aider les familles séparées à se retrouver
En parallèle, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) poursuit ses activités de rétablissement des liens familiaux afin d’aider les familles séparées par le cyclone à se retrouver.
Un outil de maintien du lien familial et de recherches en ligne a été ouvert .
A ce jour, 250 personnes ont d’ores et déjà été enregistrées comme disparues.