Le cyclone Tomas est passé à côté d’Haïti et les dégâts qu’il a causés sont heureusement minimes, selon le bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA). Huit décès sont toutefois à déplorer. Les 16.000 personnes, déplacées par sécurité en prévision du cyclone, ont peu à peu regagné leur logement ou leur site de rassemblement.

Si le cyclone Tomas n’a pas eu l’ampleur d’une nouvelle catastrophe, les terres agricoles du sud et du nord du pays ont toutefois été touchées, les champs inondés, les récoltes, semences et stocks parfois perdus. A Port-au-Prince, autorités et acteurs humanitaires étaient soulagés de constater que les pertes en vies humaines et les dégâts occasionnés étaient moindres que ce que l’on craignait. Parmi les 18 camps couverts part la Croix-Rouge française et la Croix-Rouge haïtienne, les quartiers de Delmas et les 8 centres de santé supportés en capitale, peu de dommages ont été signalés par les comités de gestion des camps.

Samedi, une équipe de techniciens eau et assainissement est cependant intervenue à l’institut Mont-Carmel, à Cité militaire, site qui abrite une école et quelque 400 familles. L’école a été inondée à plus d’un mètre de hauteur. Les techniciens de la Croix-Rouge française ont donc installé une pompe d'épuisement dans le bâtiment afin d’évacuer l’eau.

Auparavant, le canal de drainage du terrain, bouché par les ordures, a été désobstrué par des travailleurs journaliers de la communauté. Le nettoyage du reste des canaux de l’école a commencé afin de pouvoir drainer toutes les eaux d'inondations hors du terrain. Lundi, les techniciens sont retournés sur les lieux pour dégager le sous-sol de l’école encore inondé.

En Artibonite, les inondations ont été importantes. Samedi, la Croix-Rouge haïtienne, avec les équipes française et espagnole, sont parties en évaluation dans 7 communes du Bas- Artibonite. Les dégâts causés ne semblaient pas plus importants que ceux usuellement provoqués par de grosses pluies. Cependant, la commune de Grande Saline s’est retrouvée piégée par les eaux montantes de la mer proche. Il a donc été décidé de procéder à la distribution d’eau potable et de 850 kits hygiène dans cette commune. La grande préoccupation reste la propagation de l’épidémie de choléra, car certaines sources d’eau ont été polluées par les inondations. La Croix-Rouge reste particulièrement vigilante.