Haïti un mois après la catastrophe
Publié le 13 octobre 2008
Alors que la région très touchée des Gonaïves a reçu une aide abondante d’acteurs humanitaires, la Croix-Rouge française s'est redéployée sur les régions moins touchées mais délaissées d’Anse Rouge et St Marc, abandonnant son projet d'eau et assainissement. La période d'urgence passée, les priorités sont la sécurité alimentaire des populations et la construction ou réhabilitation d’habitations. L'Association distribue des kits familiaux permettant la réhabilitation d'habitations touchées.
La distribution de denrées alimentaires à St Marc et Anse Rouge, où officie aussi le Programme Alimentaire Mondial, est « difficile » selon les référents de l’Association sur place, à cause d’une sécurité limitée, un besoin très important de la population et une accessibilité limitée aux sites touchés. Heureusement, « la météo est propice aux opérations » et les inondations n’empirent pas.Malgré tout, la situation est grave : alors qu’Haïti connaissait déjà des émeutes de la faim avant les ouragans, la destruction des moyens de production et de récoltes ont démoralisé la population. La Croix-Rouge française projette à Anse Rouge de distribuer des semences pour ensemencer dès à présent, profitant de l’humidité exceptionnelle pour obtenir une récolte supplémentaire dans trois mois.
Aux Gonaïves, la Croix-Rouge française a été sollicité pour la réhabilitation d’écoles, car la rentrée scolaire est proche. Le projet est à l’étude.
La Croix-Rouge française a sur place trois expatriés et dix employés haïtiens en permanence. Après les ouragans, les effectifs ont été renforcés avec un coordinateur « urgence », un référent « eau et assainissement », et plusieurs employés supplémentaires.
Ces opérations sont pour l’instant financées par des fonds propres à la CRf, dans l’attente de soutiens en préparation.