Dans l'agglomération nancéenne, dans la nuit du 21 au 22 mai, deux orages d’une force exceptionnelle ont déversé 11 millions de litres d’eau sur l’agglomération de Nancy (54) en quelques heures, provoquant des inondations sans précédent.

Passée la période d’urgence durant laquelle les secouristes de la Croix-Rouge française sont intervenus, les actions de post-urgence s’organisent à présent pour venir en aide aux sinistrés.

Dès 4h30 du matin, dans la nuit du 21 au 22 mai, la cellule de crise préfectorale de la Meurthe-et-Moselle déclenche la délégation départementale de la Croix-Rouge française. Le directeur départemental de l’urgence et du secourisme mobilise aussitôt 17 secouristes pour aller assister des personnes ayant trouvé refuge dans un gymnase. Le lendemain, les bénévoles seront sollicités pour secourir les résidents d’une maison de retraite privée d’électricité.

La Croix-Rouge française, un « partenaire naturel » des pouvoirs publics

Quelques heures après le déluge, la communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN) annonce, lors d’une conférence de presse, avoir choisi la Croix-Rouge française pour gérer les dons et organiser leur distribution. En effet, la présidente de la délégation départementale de l’association, Danièle Sommelet, a été contactée très rapidement pour faire partie du dispositif de réponse aux intempéries, la Croix-Rouge étant « un partenaire naturel », comme le déclare le président de la CUGN et maire de Nancy, André Rossinot. La coordination et la communication entre les différents acteurs est exemplaire; un dispositif de réception et de redistribution des dons financiers et en nature est mis en place par la Croix-Rouge : l’opération « Solidarité Inondations Grand Nancy ».

Les bénévoles mobilisés auprès des sinistrés et des élus

Une semaine après les événements, la Croix-Rouge française reste mobilisée sur le terrain. Elle participe actuellement aux opérations de nettoyage des caves aux côtés des sinistrés. Elle devrait par ailleurs s’appuyer sur les évaluations des besoins menées par les administrations municipales afin d’organiser des distributions de vêtements, de meubles, d’électroménager et de denrées alimentaires. Ces opérations risquent de durer plusieurs semaines, certains quartiers ayant été particulièrement ravagés et des familles ayant perdu tous leurs biens.

S’il est encore trop tôt pour établir un bilan définitif, ces inondations nous rappellent que les catastrophes naturelles ne touchent pas que des pays exotiques et que tous les citoyens devraient s’y préparer, notamment grâce l’Initiation à la Réduction des Risques (IRR) dispensée par la Croix-Rouge française.

Photos et texte de Nicolas Beaumont