Mercredi 21 janvier, la Croix-Rouge française organisait à Paris, une première rencontre autour de l’autisme. Cette journée visait d’une part à partager et échanger sur les expériences des établissements de l’association et d’autre part à affirmer la position de la Croix-Rouge sur le sujet de l’autisme, en faveur de la diversité des méthodes de prise en charge et de leur évaluation systématique.

Une centaine de personnes, professionnels des établissements de la Croix-Rouge, administrateurs, parents, représentants des pouvoirs publics, de la société civile, chercheurs… se sont réunis, au siège de la Croix-Rouge française à Paris, autour du sujet de l’autisme, plus spécialement l’accompagnement de l’enfant.

Les débats ont été introduits par la présentation du plan Autisme 2008-2010, nouvelle étape des politiques publiques dans ce domaine. Ce plan prévoit notamment la création de 4100 places en 3 ans, 1500 dans les établissements enfants, 600 dans les services d’éducation et de soins spécialisées à domicile et 2000 places en maison d’accueil spécialisée et en foyers pour adultes médicalisés. Un nombre de places jugé insuffisant par l’association Autisme France, qui a fait état de "350.000 à 600.000 personnes adultes et enfants touchés par des troubles envahissants du développement dont l’autisme, et 5000 à 8000 nouveaux nés par an."

Autisme France qui milite aussi pour "sortir l’autisme de l’institution psychiatrique", une position partagée par l’ensemble des participants et notamment par les médecins, chefs de services psychiatriques présents.

Une prise en charge individualisée

Alors que des débats sur les méthodes de prise en charge font rage dans le monde de l’autisme, Jean-François Mattei, président de la Croix-Rouge française a, quant à lui, affirmé clairement la position de l’association: "Nous n’avons pas de parti pris pour l’une ou l’autre des méthodes (TEACCH, PECS, ABA…)". En accord avec le plan Autisme qui encourage les nouvelles réponses, la Croix-Rouge française, à travers la diversité des méthodes employées dans ses établissements, cherche à proposer des solutions de prise en charge innovantes, basées sur une évaluation régulière et adaptées aux besoins des enfants et de leurs parents.

Tous les participants, à travers les divers témoignages, se sont accordés à dire que l’autisme est un handicap qui s’analyse au plan individuel, qu’il y a autant de cas que de personnes et que l’individualisation de la prise en charge basée sur un diagnostic précoce est nécessaire pour être efficace.

Le problème de l’accompagnement des adultes autistes a également été évoqué lors de cette journée, et pourrait faire l’objet d’une deuxième rencontre…