Les 21 et 23 septembre sont inaugurées deux nouvelles Halte répit Alzheimer : la première à Arras dans le Pas-de-Calais, la seconde à Reims, dans la Marne. La Croix-Rouge française compte quatre structures de ce type à ce jour.

Trois de ces structures se trouvent en Champagne, une cinquième ouvrira prochainement à Saint-Omer. Ce mode d'accueil est appelé à se développer de plus en plus car il s'inscrit pleinement dans le contexte du plan Alzheimer 2008 - 2012.

Qu'est-ce qu'une halte-répit/détente Alzheimer ?

Une Halte répit/détente Alzheimer propose un accueil par demi-journées aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Cet accueil de jour, assuré par des bénévoles formés, est non médicalisé. Les personnes malades se voient proposer des activités favorisant le travail de la mémoire. Cela permet dans le même temps à leurs proches d'avoir du temps libre, un vrai temps de détente car vivre auprès d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer implique une surveillance continue.La Halte répit constitue donc une structure à la fois complémentaire des établissements de santé, où les malades sont pris en charge par des professionnels. Par exemple, la Halte répit/détente n'est pas adaptée à l'accueil de personnes violentes ou nécessitant la prise de médicaments durant la période de la prise en charge.

Dans un premier temps, le malade et l'aidant sont reçus ensemble pour un entretien et pour comprendre le fonctionnement des lieux. Cet échange permet de mieux connaître le malade, son environnement, ses goûts, ses habitudes, et de déterminer si la Halte répit/détente lui est adaptée.Une fiche de renseignements est ensuite remplie avec le malade et l'aidant (adresse, personne à contacter en cas de problème, goûts et habitudes de la personne, etc.) et archivée dans le respect des règles de confidentialité.

Objectifs

  • offrir des moments de détente dans un lieu convivial à des personnes atteintes de la maladie et vivant à domicile, afin de soulager les personnes qui les accompagnent au quotidien ;

  • permettre le maintien d'un lien social pour les personnes accueillies comme pour leur entourage ;

  • rompre le face à face exclusif malade/aidant et de faciliter une séparation en vue d'intégrer, le cas échéant, des structures plus institutionnelles.

Soulager les "aidants"

Les besoins des personnes vivant aux côtés de personnes malades varient en fonction de l'environnement social et familial, des conditions de vie, de l'évolution de la maladie, mais certaines demandes restent communes à tous : accompagner quotidiennement un proche atteint de la maladie d'Alzheimer peut en effet devenir une charge lourde.

Un temps de répit permet à l'aidant de bénéficier de temps libre une ou plusieurs fois par semaine. Les bénévoles sont également à leur écoute : s'exprimer, échanger sur leurs difficultés face à la maladie, peut être un vrai soulagement. Enfin, et surtout, ce temps libre leur permet de s'occuper d'eux, de se reposer tout simplement, ou de conserver une vie sociale.