La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge fortement mobilisés sur le terrain pour porter assistance aux populations sinistrées. Plus d'un mois après le passage du cyclone Nargis au Myanmar (Birmanie), la Croix-Rouge poursuit son action humanitaire auprès des populations sinistrées. Le dernier bilan officiel fait état de 78.000 morts et 56.000 disparus. Les Nations Unies estiment que 2,4 millions de personnes ont été affectées par la catastrophe.

La Croix-Rouge française a envoyé cinq volontaires, membres des équipes de réponses aux urgences (ERU) spécialisés dans l'accès à l'eau potable, pour renforcer l'équipe de quatre personnes déjà présente à Rangoon. Ces volontaires sont déployés depuis le 4 juin à Labutta, Bogale et Mawlamyinegyun, dans le delta de l'Ayeyarwady. Les unités d'approvisionnement en eau produisent chaque jour environ 1 million de litres d'eau potable au bénéfice d'au moins 600.000 personnes.

L’autre priorité est également la distribution de l’aide humanitaire qui arrive dans le pays. Tout le matériel envoyé par la Croix-Rouge française a été récupéré, stocké pour être distribué sur les sites d'intervention. Une dizaine de bateaux en bois sont en cours de construction pour acheminer l'aide dans les zones inondées.

La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a de son côté mis en place un pont aérien vers le Myanmar. Celui-ci a permis d'acheminer depuis le 8 mai plus de 915 tonnes de secours. Des avions de ligne atterrissent en outre chaque jour à Rangoun avec d'autres matériels d'assistance.

A ce jour, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge ont fourni de l'eau potable, de la nourriture et autres secours à plus de 250.000 sinistrés, dont près de 190.000 habitants du delta de l'Ayeyarwady.

Les victimes du cyclone bénéficient de distributions de jerricans, de tablettes pour purifier l’eau, d’eau en bouteille, de kits pour abris, de bâches goudronnées, de couvertures, d’ustensiles de cuisine, de savon et autres articles d’hygiène, de colis familiaux ainsi que de vivres fournis par le Programme alimentaire mondial (PAM). Dans les semaines à venir, l'accent sera mis sur la distribution de bâches goudronnées supplémentaires dans les zones les plus durement touchées.

La FICR compte actuellement 33 expatriés engagés dans des efforts d'assistance sur le terrain. Ils apportent à l’opération une expertise et une expérience essentielles dans les domaines de l’hébergement d’urgence, de la gestion des catastrophes, de l’eau et de l’assainissement, de la santé, de la logistique et des évaluations sur le terrain.

La Croix-Rouge française est présente en Birmanie depuis juillet 2007

Sa délégation est composée d’une chef de délégation et de trois délégués locaux et est engagée depuis le début 2008 dans un projet de préparation aux catastrophes dans le district de l'Ayeyarwady en coopération avec la MRCS.

C’est pour sa bonne implantation dans le pays et son expertise en matière de production d’eau potable que la Croix-Rouge française a été sélectionnée par la FICR pour déployer son action.

Une catastrophe annoncée mais d'une ampleur imprévisible

La Croix-Rouge française est présente au Myanmar depuis juillet 2007, dans le cadre d'un projet de préparation aux catastrophes. Florence Le Paulmier, chef de la délégation régionale, était sur place au moment du passage du cyclone tropical Nargis, le 2 mai dernier. Retour sur une catastrophe annoncée mais dont l’ampleur était imprévisible.

"Les jours précédant l'arrivée de Nargis, plusieurs alertes ont été lancées. Mais la trajectoire et la force du cyclone n’ont pas cessé d’évoluer. La veille de la catastrophe, l’alerte était seulement de niveau 1 (sur 5) et c’est dans la nuit, alors que tout le monde dormait, que le niveau 4 a été atteint. Personne ne s’attendait donc à un phénomène aussi terrible.

Trois jours après le passage du cyclone, cinq équipes d’évaluation ont été dépêchées dans quatre zones potentiellement touchées. Pendant ce temps-là, 23 bénévoles nous ont rejoint à Rangoun, venus de différents townships (communautés de villages).

Après une formation intensive axée sur les techniques liées aux situations d’urgence (récupération des eaux de pluie, hygiène…), ils sont partis sur le terrain dès le 27 mai, et, durant une semaine, ont procédé aux évaluations tout en distribuant aux sinistrés des kits hygiène, des bâches et des réservoirs pour collecter les eaux de pluie, des produits de chloration de l’eau, des abris temporaires et des outils pour réparer les habitations.

L'un de nos atouts, non négligeable compte tenu du contexte politique et des difficultés pour obtenir des visas pour les expatriés, a été notre présence antérieure à Nargis dans le pays, aux côtés de la Croix-Rouge birmane. Nous n’avons eu ainsi aucune difficulté à acheminer le matériel vers les zones affectées.

Quelques jours seulement avant le passage de Nargis, nous avions formé aux gestes de premiers secours les professeurs de 37 écoles situées dans la région du delta, aujourd’hui ravagée. Ce drame confirme d’autant plus la nécessité de sensibiliser et de préparer la population aux risques qu’elle encourt."

Une catastrophe annoncée mais d'une ampleur imprévisible

La Croix-Rouge française est présente au Myanmar depuis juillet 2007, dans le cadre d'un projet de préparation aux catastrophes. Florence Le Paulmier, chef de la délégation régionale, était sur place au moment du passage du cyclone tropical Nargis, le 2 mai dernier. Retour sur une catastrophe annoncée mais dont l’ampleur était imprévisible.

"Les jours précédant l'arrivée de Nargis, plusieurs alertes ont été lancées. Mais la trajectoire et la force du cyclone n’ont pas cessé d’évoluer. La veille de la catastrophe, l’alerte était seulement de niveau 1 (sur 5) et c’est dans la nuit, alors que tout le monde dormait, que le niveau 4 a été atteint. Personne ne s’attendait donc à un phénomène aussi terrible.

Trois jours après le passage du cyclone, cinq équipes d’évaluation ont été dépêchées dans quatre zones potentiellement touchées. Pendant ce temps-là, 23 bénévoles nous ont rejoint à Rangoun, venus de différents townships (communautés de villages).

Après une formation intensive axée sur les techniques liées aux situations d’urgence (récupération des eaux de pluie, hygiène…), ils sont partis sur le terrain dès le 27 mai, et, durant une semaine, ont procédé aux évaluations tout en distribuant aux sinistrés des kits hygiène, des bâches et des réservoirs pour collecter les eaux de pluie, des produits de chloration de l’eau, des abris temporaires et des outils pour réparer les habitations.

L'un de nos atouts, non négligeable compte tenu du contexte politique et des difficultés pour obtenir des visas pour les expatriés, a été notre présence antérieure à Nargis dans le pays, aux côtés de la Croix-Rouge birmane. Nous n’avons eu ainsi aucune difficulté à acheminer le matériel vers les zones affectées.

Quelques jours seulement avant le passage de Nargis, nous avions formé aux gestes de premiers secours les professeurs de 37 écoles situées dans la région du delta, aujourd’hui ravagée. Ce drame confirme d’autant plus la nécessité de sensibiliser et de préparer la population aux risques qu’elle encourt."